À Tours, dans les rues et dans les urnes, refusons le démantèlement de la sauvegarde de l’enfance et de notre hôpital !

Communiqué CATDP du 16 mai 2017

Dans sa campagne pour les élections législatives dans la circonscription du Lochois, « Marisol Touraine doit choisir le PS ou En Marche ! » lit-on dans la Nouvelle République de ce jour. Ses tergiversations au cours des dernières semaines, tout comme celles de Jean-Patrick Gille, candidat sur la circonscription de Tours, réduisent non seulement leurs espoirs respectifs d’être réélus, mais aussi compromettent leurs ambitions de conquête de la métropole Tours Val de Loire en 2020. Tous les deux n’ont pas compris que les contre-réformes qu’ils menaient au sein du PS conduisaient irrémédiablement à la droitisation libérale et nationaliste du pays et, dans le même mouvement, au naufrage du parti qui les avait hissés aux plus hautes fonctions. C’en est donc fini de leurs prétentions à la fois nationales et locales.

Les choses n’en restent malheureusement pas là !

Les politiques désastreuses conduites par Marisol Touraine, ex-ministre des Affaires sociales et de la Santé du gouvernement Hollande/Valls, menacent aujourd’hui plusieurs centaines d’emplois locaux, au CHRU et à l’Aide sociale à l’enfance de Tours. Dans la continuité des contre-réformes engagées notamment par Alain Juppé en 1995 et poursuivies par Roselyne Bachelot en 2009, Marisol Touraine a continué l’entreprise de marchandisation du secteur social, médico-social et de la santé, dans l’intérêt d’établissements et services privés à but lucratif, et donc aux dépens du service public. Les déréglementations tous azimuts, les mises en concurrence, les politiques de restrictions budgétaires, bref la volonté de paupérisation de notre service public local continuera d’animer les défenseurs de l’idéologie néolibérale, qu’ils se réclament de gauche, du centre (ni-ni) ou de droite.

Sous le prétexte de « Performance et de Modernisation », slogan mystificateur qui accompagne la dégradation de la qualité des soins apportés à la population au niveau régional et national, le plan d’économie envisagé aujourd’hui par Marisol Touraine et porté aussi bien par Jean-Patrick Gille (député sortant PS de Tours) que Serge Babary (actuel maire de Tours et président du conseil de surveillance du CHRU), représente une catastrophe locale pour l’emploi et l’accès aux soins :

  • fermeture de l’hôpital pour enfants de Clocheville à Tours Centre, fermeture de l’hôpital de l’Ermitage (EHPAD) à Tours Nord, fermeture de la clinique psychiatrique universitaire (CPU) à Saint-Cyr-sur-Loire, et à plus long terme fermeture programmée de l’hôpital Bretonneau à Tours Centre, 
  • fermeture de 350 lits d’hospitalisation. Dès cette année 2017, ce sont par exemple les services d’hospitalisation de semaine d’ORL-ophtalmologie, neurochirurgie et urologie qui vont être fermés,
  • suppression de 400 postes de personnels soignants. Dès aujourd’hui les équipes de remplacement sont diminuées, et les services restructurés verront leurs effectifs soignants diminués drastiquement pour coller aux exigences de sous-effectifs permanents,
  • suppression également d’agents contractuels, d’agents administratifs et techniques directement impactés par les fermetures des sites, les différentes privatisations et les politiques de mutualisation au sein du GHT 37, le Groupement Hospitalier de Territoire d’Indre et Loire.

De la même manière les gouvernements de droite et du PS qui, depuis des décennies, se succèdent au pouvoir nationalement et localement pour organiser le démantèlement du secteur social et médico-social en diminuant les dotations de fonctionnement, en ouvrant les établissement et services à la concurrence, en dégradant les missions de service public à l’attention des personnes (enfants, adultes et personnes âgées) en situation de handicap, en arrivent aujourd’hui à créer de véritables ruptures de ces missions de service public dans le secteur de la sauvegarde de l’enfance en danger.

Ainsi, l’« Aide éducative en milieu ouvert » (AEMO) de notre département d’Indre-et-Loire, les établissements d’accueil pour enfants en danger de l’Auberdière à Tours et de la Chaumette à Joué-lès-Tours, qui appartiennent à l’Association départementale pour la sauvegarde de l’enfance d’Indre-et-Loire (ADSE 37), sont aujourd’hui menacés par le Conseil Départemental dont Céline Ballesteros, candidate LR pour les législatives sur Tours, est la vice-présidente.

Face à ces attaques, à la fois continuelles et de plus en plus accélérées, la riposte doit donc être déterminée, tant dans les rues que dans les urnes :

  1. Les personnels du secteur social, médico-social et de la santé, soutenus par leurs organisations syndicales représentatives (SUD, FO et CGT), exigent que les élu-es à tous les niveaux expriment publiquement leur opposition aux mesures de dégradation du service public, notamment sur la métropole de Tours Val de Loire.
  2. L’association C’est au Tour(s) du Peuple, qui soutient la candidature de Claude Bourdin et d’Inès Yamba-Tambikissa aux législatives de juin sur la première circonscription de Tours, apporte son soutien aux salarié-es du CHRU de Tours et de l’ADSE d’Indre-et-Loire.
  3. C’est au Tour(s) du Peuple appelle toute la population à s’associer aux mouvements sociaux engagés par les salarié-es du CHRU de TOURS et de l’ADSE 37 et leurs représentants syndicaux, SUD, FO et CGT.
  4. C’est au Tour(s) du Peuple appelle également la population tourangelle à sanctionner les promoteurs des politiques néolibérales, du FN au PS en passant par celles et ceux de REM et de LR, en apportant massivement leurs voix aux seuls candidats pour une gauche sociale et écologique en mesure de l’emporter en juin prochain dans notre ville : Claude Bourdin et Inès Yamba-Tambikissa.

C’est au Tour(s) du Peuple (CATDP)
16 mai 2017

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La place du Grand Marché rebaptisée !

Proclamation du 21 janvier 2017

Bonjour à toutes et tous ! Et merci d’abord, Tourangelles et Tourangeaux, habitants du 37 ou d’autres départements, étrangers résidant ici ou ailleurs, d’avoir répondu présents.

Si nous nous sommes rassemblés ici, sur cette place du Grand Marché, pour dans quelques minutes la rebaptiser, c’est pour toutes sortes de raisons que je vais maintenant, au nom de C’est au Tour(s) du Peuple, vous résumer :

C’est que nous en avons assez de ces enseignes des multinationales qui prolifèrent partout, aux quatre coins de la Ville, aux Atlantes de Saint-Pierre, avenue du Grand Sud à Chambray, et maintenant ici, au cœur même du Vieux Tours, avec l’installation de ce nouveau Mac Do. Ce nouveau M, tout propret, aseptisé, artificiel, qui fait suite à l’autre M, celui, là-bas, du Monstre pseudo-artistique et culturel, non vraiment, ce nouveau M, nous ne l’ai…M…ons pas ! Ici comme partout sur la planète.

Démocratie – Chronique N°1

Par Yvette Aufrère

Qu’un simple citoyen ne respecte pas la loi, cela n’attaque pas les fondements de cette loi. Qu’un représentant de la loi ne respecte pas la loi, la fait disparaître puisqu’il n’y a plus personne pour en être garant.

Emmanuel Macron n’attaque-t-il pas les principes républicains quand il fait venir le grand rabbin de France pour allumer la bougie d’Hanoukka, le 8 décembre 2023 (laïcité) ou quand il déclare, le 29 juin 2017, que certains citoyens « ne sont rien » (égalité en droit) ?

N’attaque-t-il pas le fonctionnement des institutions républicaines en faisant appel à des organismes privés remplissant la même fonction et se substituant à la fonction publique d’État, avec des contrats facturés très cher à l’État (McKinsey, Adrexo, par exemple) avec l’efficacité qu’on leur connaît ?!

N’est-il pas dans la provocation quand il crée le CNR, Conseil National de la Refondation, ayant le même sigle que le Conseil National de la Résistance, ou quand il soutient Depardieu après que celui-ci s’est répandu en propos scabreux et orduriers ?

Ne ridiculise-t-il pas la parole présidentielle quand il donne un entretien à la revue Pif Gadget ?

N’attaque-t-il pas l’institution qu’est la parole politique du chef de l’État en disant tout et son contraire sans souci de cohérence* ou en ne tenant pas des promesses, notamment à l’occasion de la Convention citoyenne pour le Climat** ?

Je souhaite, dans ces chroniques, aborder la question de la démocratie et de l’État de droit par le biais des discours qui nous sont adressés, en particulier par nos dirigeants, notamment par Emmanuel Macron. 

* Il souffle le chaud et le froid en faisant l’éloge de Gérard Depardieu, le 20 décembre 2023 dans l’émission « C à vous », pour ensuite, se défendre, le 8 mai 2024, dans le magasine « Elle », de toute complaisance vis-à-vis de l’acteur.

** « Ce qui sortira de cette Convention, je m’y engage, sera soumis sans filtre soit au vote du Parlement, soit à référendum, soit à application réglementaire directe », annonçait Emmanuel Macron en avril 2019. Alors qu’il dit en décembre 2020 « Je vais pas dire, parce que ces 150 citoyens ont écrit un truc : c’est la Bible ! ».