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Résultats de l’Enquête public Tram 2. Un projet coûteux, tournant le dos à un véritable plan de transports métropolitain.

L’enquête publique pour le projet de deuxième ligne du TRAM a reçu 1117 contributions pour l’essentiel critiques ou carrément contre ce projet. L’avis favorable serait donc surprenant !

Ce projet tourne le dos aux choix suivant la première enquête qui avait rejeté le tracé par J. Royer et ne tient compte

  • ni des évolutions des besoins en transports collectifs (plus de lignes et de dessertes, plus de régularité, plus de désenclavement des services publics de santé, d ‘éducation, ... des liaisons avec Saint Pierre des Corps (gare et quartiers), des communes avoisinant la métropole…)
  • ni des avancées techniques avec les bus sur roues (à Hydrogène), de l’état des finances locales
  • des réserves contestations qu’il suscite

Tout cela sans réel débat public !

Les contributions à l’enquête publique relèvent ces enjeux et devrait conduire à un autre plan démocratiquement décidé de développement des transports publics dans la métropole et à ses alentours ! Cela devient urgent.

Voici quelques contributions sélectionnées par C’est Au Tour(s) Du Peuple<:p>

C’est Au Tour(s) Du Peuple
Novembre 2024

Enquête public Tram 2. Un projet coûteux, tournant le dos à un véritable plan de transports métropolitain.

Notre contribution à l’enquête publique

Partant de ce projet CATDP a analysé la politique des mobilités souhaitable sans se soucier de l'orgueil de certains décideurs politiques pour qui une ligne de tramway représente une empreinte personnelle prestigieuse laissée à la postérité.

L'association C'est Au Tour(s) Du Peuple (CATDP) créée en janvier 2015 pour une alternative de gauche, sociale, féministe et écologique a toujours considéré que la gratuité des transports publics était une mesure sociale et écologique majeure qu'il fallait mettre en place le plus rapidement possible sur la métropole tourangelle.

La première démarche faite par CATDP fut d’évaluer les possibilités financières de la Métropole. 

La ligne 1 de tramway a coûté 638 M€ (frais financiers inclus) et la fin du remboursement des emprunts est dans 20 ans (2043) 

Nous avons lu dans le rapport de 2015 de la Cour Régionale des Comptes que, s’agissant de nouvelles lignes de tramway, « ses finances [celles de la Métropole] ne sont pas aujourd’hui en mesure de supporter de tels investissements ».

Cette même CRC a depuis réaffirmé en 2023 (rapport délibéré le 20 mars 2024) que « le stock de dettes généré par la première ligne de tramway reste toutefois à un niveau élevé » et a averti que pour la ligne 2 de tramway « l’apport financier de la métropole va devenir crucial », d’où d’éventuels emprunts et/ou des hausses d’impôts.

Enfin, malgré les déclarations fluctuantes du Syndicat des Mobilités de Touraine, nous avons enregistré que, pour l’instant, le projet de ligne2 est évalué finalement à 391M€ aux conditions économiques de 2018. Compte tenu de l’inflation sur les matériaux notamment sur l’acier et sur le prix des rames de tramway depuis 6 ans et en se basant sur un taux d’emprunt raisonnable de 3.20 % le coût de la deuxième ligne dépassera 700M€ (frais financiers inclus). Ceci obèrerait pour plusieurs dizaines d’années le budget de la métropole et nuirait gravement à la réalisation d’autres projets.

Parmi ces projets il y a l’instauration de la gratuité des transports publics que CATDP propose afin d’améliorer l’environnement, la santé et le pouvoir d’achat des habitants de la métropole tourangelle.

Or il faut dégager des marges financières pour mettre en place ce projet ce que ne permet pas la réalisation d’une deuxième ligne de tramway très onéreuse.

Entre la gratuité des transports publics qui profitera aux 300 000 habitants de la métropole tourangelle et la construction de cette deuxième ligne de tramway, qui profitera à nettement moins de personnes, le choix de CATDP est clair : nous sommes contre toute nouvelle ligne de tramway et en particulier contre le projet de ligne 2.

Bien sûr il est impératif de diminuer le flux des voitures à moteurs thermiques en ville (y compris les bus au GNV qui seront interdits en 2035) et donc de développer urgemment les transports en commun pour fournir des alternatives pertinentes.

Il faut aussi développer un meilleur environnement, notamment en pleine ville, en commençant par la préservation de l’existant (pas d’abattage d’arbres).

En s'inspirant des exemples variés de Dunkerque et Montpellier (pour l’instauration de la gratuité dans de grandes métropoles), de Nantes (pour la gratuité le week-end et ses nouvelles lignes de busway et de e-busway), de Bordeaux (pour ses 7 nouvelles lignes de bus express BHNS), de Metz (pour ses Bluebus électriques) et bien d'autres, CATDP propose :

- De remplacer progressivement les bus actuels par des Trambus sur pneus utilisant une électricité embarquée issue soit de batteries soit de piles à hydrogène (cette dernière possibilité relevant de l'expertise tourangelle déjà ancienne sur la maîtrise de cette source d'énergie).

- De mettre en place de nouvelles lignes de BHNS électriques et de restaurer et améliorer l'étoile ferroviaire (RER urbain)

- De relancer impérativement un débat public encadré par la Commission du Débat Public sur l’alternative tramway sur rails ou trambus électriques sur pneus et plus largement sur un plan de transports cohérents dans la métropole tenant compte des équipements publics, d'éducation et de santé et d’emplois à desservir. Cela en lien avec les axes régionaux, au regard des circulations induites par les échanges entre la métropole et les communes avoisinantes.

Ce débat public pourrait alors déboucher sur un référendum d’initiative locale.

C’est Au Tour(s) Du Peuple
Octobre 2024

POUR CONTRIBUER À L’ENQUÊTE PUBLIQUE :

https://www.registre-numerique.fr/enquete-publique-lignes2tram

Que les cahiers citoyens de 2019 ne restent pas lettre morte : à chacun de jouer !

Nous avions presque oublié qu’en 2019, les maires des petites communes de France avaient pris l’initiative d’ouvrir des cahiers de doléances. Comme prévu, Emmanuel Macron avait ensuite étouffé le grand débat qu’il avait prétendu ouvrir.

Démocratie – Chronique N°1

Par Yvette Aufrère

Qu’un simple citoyen ne respecte pas la loi, cela n’attaque pas les fondements de cette loi. Qu’un représentant de la loi ne respecte pas la loi, la fait disparaître puisqu’il n’y a plus personne pour en être garant.

Emmanuel Macron n’attaque-t-il pas les principes républicains quand il fait venir le grand rabbin de France pour allumer la bougie d’Hanoukka, le 8 décembre 2023 (laïcité) ou quand il déclare, le 29 juin 2017, que certains citoyens « ne sont rien » (égalité en droit) ?

N’attaque-t-il pas le fonctionnement des institutions républicaines en faisant appel à des organismes privés remplissant la même fonction et se substituant à la fonction publique d’État, avec des contrats facturés très cher à l’État (McKinsey, Adrexo, par exemple) avec l’efficacité qu’on leur connaît ?!

N’est-il pas dans la provocation quand il crée le CNR, Conseil National de la Refondation, ayant le même sigle que le Conseil National de la Résistance, ou quand il soutient Depardieu après que celui-ci s’est répandu en propos scabreux et orduriers ?

Ne ridiculise-t-il pas la parole présidentielle quand il donne un entretien à la revue Pif Gadget ?

N’attaque-t-il pas l’institution qu’est la parole politique du chef de l’État en disant tout et son contraire sans souci de cohérence* ou en ne tenant pas des promesses, notamment à l’occasion de la Convention citoyenne pour le Climat** ?

Je souhaite, dans ces chroniques, aborder la question de la démocratie et de l’État de droit par le biais des discours qui nous sont adressés, en particulier par nos dirigeants, notamment par Emmanuel Macron. 

* Il souffle le chaud et le froid en faisant l’éloge de Gérard Depardieu, le 20 décembre 2023 dans l’émission « C à vous », pour ensuite, se défendre, le 8 mai 2024, dans le magasine « Elle », de toute complaisance vis-à-vis de l’acteur.

** « Ce qui sortira de cette Convention, je m’y engage, sera soumis sans filtre soit au vote du Parlement, soit à référendum, soit à application réglementaire directe », annonçait Emmanuel Macron en avril 2019. Alors qu’il dit en décembre 2020 « Je vais pas dire, parce que ces 150 citoyens ont écrit un truc : c’est la Bible ! ».

Nouvelle-Calédonie, Mayotte … le colonialisme comme fil conducteur. Pas en notre nom !

La colonisation est le cœur de la politique française en Nouvelle-Calédonie. En confortant la place des colons, leur installation avec maints avantages, la spoliation des terres et des ressources, le maintien dans la pauvreté et la dépendance d’une grande partie du peuple Kanak.

L’ONU a inscrit en 1986 la Nouvelle-Calédonie sur la liste des pays à décoloniser. En 1988, après une période violente qui s’était soldée par 90 morts, les accords de Matignon puis de Nouméa avaient ouvert la voie à un processus de décolonisation, avec le transfert progressif des compétences que l’État avait créées pour sa domination, vers une pleine émancipation.

Ces accords ont été sans cesse menacés par les gouvernements français et par les colons. Mais le pays a vécu dans la paix. Emmanuel Macron a initié un vrai torpillage de ce processus. Il a imposé la tenue d’un référendum dans la période du Covid et a nommé au gouvernement une dirigeante politique extrémiste, représentante des colons (Sonia Backès), pour aboutir à cette fameuse loi sur le « dégel du corps électoral » qui donnerait le droit de vote sur les questions calédoniennes aux nouveaux colons arrivés ces 10 dernières années. Le rapporteur désigné pour porter cette loi est lui-même député représentant des colons !

Emmanuel Macron et son ministre policier, Gérald Darmanin, nous ramènent 40 ans en arrière en provoquant des violences, laissant les colons organiser des milices meurtrières, criminalisant toute forme de protestation. Comme à l’accoutumée, de nombreux médias reprennent les termes officiels du gouvernement appelant la colère des émeutes et la jeunesse kanak des voyous, ciblant une partie du mouvement indépendantiste pour le rendre responsable de la situation. Pourtant, de nombreuses voix, diverses politiquement, qui connaissent la Nouvelle-Calédonie et ont suivi le processus engagé, ont alerté le gouvernement sur la gravité des affrontement politiques qu’il allait déclencher.

Les seuls responsables sont donc la macronie, son chef, ses soutiens, les colons et leurs représentants de droite et d’extrême droite, qui n’hésitent pas a créer des milices armées.

En Nouvelle-Calédonie, à Mayotte, dans tous les territoires ultramarins, nos dirigeants maintiennent une domination de classe et raciste, une exploitation hors norme, des violences d’État au nom de « monopole de la violence légitime » qui se traduit par la préservation d’un ordre venu d’un autre âge de notre histoire. Son nom ? Le colonialisme ! Et dans ce domaine, les droites rassemblées autour de Macron portent une terrible responsabilité historique.

En Nouvelle-Calédonie, il faut reprendre le processus de décolonisation, retirer ce projet de loi inique, arrêter de soutenir les colons, écouter le peuple pour une coexistence pacifique et égalitaire. Stoppez la répression d’exception.

À Mayotte, il faut rétablir la loi républicaine pour une égalité des droits pour tous, retirer les lois d’exception et ouvrir un dialogue régional avec les anciens pays colonisés de la zone océan indien.

Il faut enfin cesser d’utiliser les territoires ultramarins comme des laboratoires avancés de gouvernement autoritaire, de remise en cause des principes républicains comme le droit du sol, de nouvelles formes de guerre aux pauvres, de criminalisation des jeunesses…

Il faut cesser de parler en notre nom ! Le peuple français a déjà dit non à la colonisation !

C’est Au Tour(s) Du Peuple
Tours, juin 2024

Nommer un espace public « Missak et Mélinée Manouchian ». Lettre ouverte adressée au Maire de Tours Emmanuel DENIS

Lettre ouverte à l’initiative de l’Union des Arméniens du Centre et de la section du Parti Communiste Français de Tours en vue de nommer ou renommer un espace public à Tours « Missak et Mélinée Manouchian ». Elle est signée par 55 personnalités issues d'un large panel milieu politique, associatif et syndical tourangeau mais aussi des personnalités de la communauté scientifique et culturelle tourangelle et 19 organisations politiques, associatives et syndicales. C’est Au Tour(s) Du Peuple est cosignataire de cette lettre. Une invitation est aussi lancée pour une cérémonie commémorative dédiée aux membres du « Groupe Manouchian » lors de la journée nationale de la Résistance, le 27 mai, à 11h30 au pied du kiosque Joseph Epstein situé au parc des prébendes à Tours. Cette initiative est impulsée par les signataires de la lettre ouverte au Maire de Tours.

 

Lettre ouverte à l’initiative de l’Union des Arméniens du Centre et de la section du Parti Communiste Français de Tours en vue de nommer ou renommer un espace public à Tours « Missak et Mélinée Manouchian ».

Elle est signée par 55 personnalités issues d'un large panel milieu politique, associatif et syndical tourangeau mais aussi des personnalités de la communauté scientifique et culturelle tourangelle et 19 organisations politiques, associatives et syndicales.

C’est Au Tour(s) Du Peuple est cosignataire de cette lettre.

Une invitation est aussi lancée pour une cérémonie commémorative dédiée aux membres du « Groupe Manouchian » lors de la journée nationale de la Résistance, le 27 mai, à 11h30 au pied du kiosque Joseph Epstein situé au parc des prébendes à Tours.

Cette initiative est impulsée par les signataires de la lettre ouverte au Maire de Tours.

C’est Au Tour(s) Du Peuple
Tours, mai 2024

La liberté d’expression et le débat démocratique contre un régime autoritaire !

 

Les (très) dangereuses dérives répressives et idéologiques mises en œuvre par le pouvoir et ses relais médiatiques ouvrent la voie à un régime autoritaire.

Depuis les manifestations contre la loi travail, le mouvement des gilets jaunes, les luttes contre la remise en cause de la retraite, les combats écologiques, la révolte des banlieues … la police et la justice sont misest au service d’une répression qui va crescendo.

Aujourd’hui, la solidarité à l’égard du peuple palestinien, les manifestations contre les crimes commis à l’encontre des civils, pour la paix,… sont criminalisées.

Intimidations, campagnes de presse, poursuites devant les tribunaux en dévoyant les lois de protection contre le racisme et l’antisémitisme, deviennent dangereusement courantes.

Ainsi des manifestations et conférences ont été interdites sans motifs réels ; des jeunes sont poursuivis, dénoncés, vilipendés comme les étudiant.es qui réclament un cessez le feu dans les universités ; des élu.es ou candidat.es sont convoquées par la police comme Mathilde Panot ou Rima Hassan ; des syndicalistes, sont convoqués ou condamnés comme le secrétaire général de l’union départementale CGT du Nord,… ils subissent des anathèmes pour les qualifier d’antisémites parce qu’ils apportent leur soutien aux palestiniens, dénoncent le colonialisme et la brutalité du régime de droite extrême en Israël et demandent à notre gouvernement de prendre des sanctions pour faire cesser les crimes de guerre et la tuerie en cours. La Cour Pénale Internationale a dans son arrêté du 26 janvier, ordonné des mesures pour éviter un génocide !*

Les journalistes ou humoristes sont aussi mis au pas et sommés de se taire. Même Dominique de Villepin, loin d’être assimilable à un « gauchiste » a lui-même été insulté.

La journée de terreur mortelle contre des civils israélien.es devrait donc justifier les milliers de morts à Gaza, les meurtres en Cisjordanie, les bombardements du sud Liban. Ces actes criminels du 7 octobre commis par le Hamas, permettent aux États Unis, à la France, à l’Europe de poursuivre, sans états d’âmes, leurs accords de coopération militaires, technologiques et leur soutien politique au gouvernement, d’extrême droite, israélien.

En France nos gouvernants ont rompu avec la position historique française pour la recherche d’une solution pacifique à deux états. Cette répression et ce déferlement médiatique visent à faire oublier les responsabilités politiques de la « macronie » et de ses alliés. Elle donne une virginité au parti historiquement et plus que jamais raciste et antisémite qu’est le RN.

Nous sommes solidaires des voix qui s’élèvent pour la liberté d’expression, le débat public, la solidarité avec le peuple palestinien de Gaza et de Cisjordanie. Nous demandons la levée de toutes les poursuites, l’arrêt de la chasse aux sorcières, de la répression des mouvements sociaux et de la complaisance avec l’extrême droite.

Nous condamnons sans détour le Hamas, comme nous condamnons en France tous les propos ou actes antisémites et racistes.

Nous demandons au gouvernement et à son président, aux candidat.es aux élections européennes, de condamner les dirigeants israéliens sans ambiguïtés, de s’engager dans des sanctions, de suspendre tous les accords de coopérations et les livraisons d’armes. C’est la seule voix possible de la France.

Nous exigeons la garantie absolue  des libertés publiques, le droit de manifester, de s’exprimer, la liberté de la presse et les conditions du débat démocratique.

C’est Au Tour(s) Du Peuple
Tours, février 2024

*La Cour Pénale internationale, saisie par l’Afrique du Sud qui estime qu’Israël viole la Convention des Nations unies, de 1948, définissant le génocide, a ordonné le 26 janvier 2024, six mesures conservatoires. Israël doit :

  • s’abstenir de commettre des actes entrant dans le champ d’application de la Convention sur le génocide ;
  • prévenir l’incitation directe et publique à commettre le génocide ;
  • punir l’incitation directe et publique à commettre le génocide ;
  • prendre des mesures immédiates et efficaces pour permettre la fourniture de l’aide humanitaire à la population civile de Gaza ;