La crise sanitaire, provoquée par la propagation du Covid-19, est un miroir tragique de notre monde, gouverné par un capitalisme sans limites et des dirigeants affairistes.
En France, le gouvernement Macron mène une gestion calamiteuse de la crise, multipliant mensonges, déclarations guerrières ou démagogiques, décisions contradictoires et hasardeuses. Nous ne pouvons que constater un manque évident d’anticipation et de moyens pour la santé, notamment pour l’hôpital public. Malgré les alertes depuis des années, nous manquons de personnels de santé, de masques, de tests, de blouses, de respirateurs, de lits de réanimation, de médicaments. Nous n’oublions pas non plus les reculs des libertés collectives et individuelles qui pourraient s’amplifier avec les projets de traçage numérique. Pressé par le Medef, le président Macron a décidé seul de la date de déconfinement le 11 mai et il met ainsi en danger les Français avec un risque majeur de deuxième pic de la pandémie du Coronavirus.
Depuis Jules Ferry, l’école est obligatoire. À partir du 11 mai, elle sera optionnelle et non sécurisée pour les enfants et les enseignants. L’ouverture des écoles dans de bonnes conditions ne sera pas possible à cette date. Nous demandons donc qu'elle soit reportée en septembre avec un plan de rattrapage scolaire égalitaire et une prise en charge spécifique, dès maintenant, des enfants les plus fragiles. De nombreux travailleurs prennent chaque jour des risques pour assurer des tâches indispensables à la vie des Français. Nous exigeons que le droit de retrait soit respecté pour tous les salariés et que cessent la « stratégie du choc » et ses attaques répétées contre le code du travail. Dans le plan de déconfinement, nous déplorons l’absence de mesures sociales. L’État continue comme avant d’aider les grandes entreprises sans aucune contrepartie sociale et écologique, mais n’augmente pas les bas salaires, ne prévoit pas de plan d’aides alimentaires, ne soutient pas les petits paysans, commerçants, artisans ou intermittents du spectacle.
Aujourd’hui encore plus qu’hier, le collectif C’est au Tour(s) du Peuple 2020 ne fait donc pas confiance au gouvernement Macron et appelle les Tourangelles et les Tourangeaux à s’engager dès maintenant dans le combat pour sortir du capitalisme qui écrase les êtres humains et détruit l’environnement. Une transformation profonde, démocratique, sociale, écologique et féministe, de notre monde est plus que jamais indispensable.
C’est au Tour(s) du Peuple 2020
29 avril 2020