Confinés, déconfinés mais pas cons finis !

Communiqué CATDP2020 du 29 avril 2020

La crise sanitaire, provoquée par la propagation du Covid-19, est un miroir tragique de notre monde, gouverné par un capitalisme sans limites et des dirigeants affairistes.

En France, le gouvernement Macron mène une gestion calamiteuse de la crise, multipliant mensonges, déclarations guerrières ou démagogiques, décisions contradictoires et hasardeuses. Nous ne pouvons que constater un manque évident d’anticipation et de moyens pour la santé, notamment pour l’hôpital public. Malgré les alertes depuis des années, nous manquons de personnels de santé, de masques, de tests, de blouses, de respirateurs, de lits de réanimation, de médicaments. Nous n’oublions pas non plus les reculs des libertés collectives et individuelles qui pourraient s’amplifier avec les projets de traçage numérique. Pressé par le Medef, le président Macron a décidé seul de la date de déconfinement le 11 mai et il met ainsi en danger les Français avec un risque majeur de deuxième pic de la pandémie du Coronavirus.

Depuis Jules Ferry, l’école est obligatoire. À partir du 11 mai, elle sera optionnelle et non sécurisée pour les enfants et les enseignants. L’ouverture des écoles dans de bonnes conditions ne sera pas possible à cette date. Nous demandons donc qu'elle soit reportée en septembre avec un plan de rattrapage scolaire égalitaire et une prise en charge spécifique, dès maintenant, des enfants les plus fragiles. De nombreux travailleurs prennent chaque jour des risques pour assurer des tâches indispensables à la vie des Français. Nous exigeons que le droit de retrait soit respecté pour tous les salariés et que cessent la « stratégie du choc » et ses attaques répétées contre le code du travail. Dans le plan de déconfinement, nous déplorons l’absence de mesures sociales. L’État continue comme avant d’aider les grandes entreprises sans aucune contrepartie sociale et écologique, mais n’augmente pas les bas salaires, ne prévoit pas de plan d’aides alimentaires, ne soutient pas les petits paysans, commerçants, artisans ou intermittents du spectacle.

Aujourd’hui encore plus qu’hier, le collectif C’est au Tour(s) du Peuple 2020 ne fait donc pas confiance au gouvernement Macron et appelle les Tourangelles et les Tourangeaux à s’engager dès maintenant dans le combat pour sortir du capitalisme qui écrase les êtres humains et détruit l’environnement. Une transformation profonde, démocratique, sociale, écologique et féministe, de notre monde est plus que jamais indispensable.

C’est au Tour(s) du Peuple 2020
29 avril 2020

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La place du Grand Marché rebaptisée !

Proclamation du 21 janvier 2017

Bonjour à toutes et tous ! Et merci d’abord, Tourangelles et Tourangeaux, habitants du 37 ou d’autres départements, étrangers résidant ici ou ailleurs, d’avoir répondu présents.

Si nous nous sommes rassemblés ici, sur cette place du Grand Marché, pour dans quelques minutes la rebaptiser, c’est pour toutes sortes de raisons que je vais maintenant, au nom de C’est au Tour(s) du Peuple, vous résumer :

C’est que nous en avons assez de ces enseignes des multinationales qui prolifèrent partout, aux quatre coins de la Ville, aux Atlantes de Saint-Pierre, avenue du Grand Sud à Chambray, et maintenant ici, au cœur même du Vieux Tours, avec l’installation de ce nouveau Mac Do. Ce nouveau M, tout propret, aseptisé, artificiel, qui fait suite à l’autre M, celui, là-bas, du Monstre pseudo-artistique et culturel, non vraiment, ce nouveau M, nous ne l’ai…M…ons pas ! Ici comme partout sur la planète.

Démocratie – Chronique N°1

Par Yvette Aufrère

Qu’un simple citoyen ne respecte pas la loi, cela n’attaque pas les fondements de cette loi. Qu’un représentant de la loi ne respecte pas la loi, la fait disparaître puisqu’il n’y a plus personne pour en être garant.

Emmanuel Macron n’attaque-t-il pas les principes républicains quand il fait venir le grand rabbin de France pour allumer la bougie d’Hanoukka, le 8 décembre 2023 (laïcité) ou quand il déclare, le 29 juin 2017, que certains citoyens « ne sont rien » (égalité en droit) ?

N’attaque-t-il pas le fonctionnement des institutions républicaines en faisant appel à des organismes privés remplissant la même fonction et se substituant à la fonction publique d’État, avec des contrats facturés très cher à l’État (McKinsey, Adrexo, par exemple) avec l’efficacité qu’on leur connaît ?!

N’est-il pas dans la provocation quand il crée le CNR, Conseil National de la Refondation, ayant le même sigle que le Conseil National de la Résistance, ou quand il soutient Depardieu après que celui-ci s’est répandu en propos scabreux et orduriers ?

Ne ridiculise-t-il pas la parole présidentielle quand il donne un entretien à la revue Pif Gadget ?

N’attaque-t-il pas l’institution qu’est la parole politique du chef de l’État en disant tout et son contraire sans souci de cohérence* ou en ne tenant pas des promesses, notamment à l’occasion de la Convention citoyenne pour le Climat** ?

Je souhaite, dans ces chroniques, aborder la question de la démocratie et de l’État de droit par le biais des discours qui nous sont adressés, en particulier par nos dirigeants, notamment par Emmanuel Macron. 

* Il souffle le chaud et le froid en faisant l’éloge de Gérard Depardieu, le 20 décembre 2023 dans l’émission « C à vous », pour ensuite, se défendre, le 8 mai 2024, dans le magasine « Elle », de toute complaisance vis-à-vis de l’acteur.

** « Ce qui sortira de cette Convention, je m’y engage, sera soumis sans filtre soit au vote du Parlement, soit à référendum, soit à application réglementaire directe », annonçait Emmanuel Macron en avril 2019. Alors qu’il dit en décembre 2020 « Je vais pas dire, parce que ces 150 citoyens ont écrit un truc : c’est la Bible ! ».