La 5G, un nouveau grand projet inutile et futile

Communiqué CATDP du 3 mai 2021

À la « consultation citoyenne », plutôt bâclée, que la Métropole a organisée à propos de l’installation de la 5G dans l’agglomération tourangelle, il n’est pas trop tard pour répondre. À cette future installation déjà programmée et qui fait donc déjà flamber les cours boursiers des entreprises de la téléphonie, voici quatre séries d’arguments que l’on peut et doit, sans relâche, opposer à ce nouveau grand – et même pharaonique – projet inutile.

1 – Menaces sur la santé

La 5G augmente considérablement l’exposition aux rayonnements de radiofréquences sur le vivant (plantes, animaux et humains) et risque d’entraîner, à court ou moyen terme, des effets nocifs sur la santé des individus, en particulier les enfants et femmes enceintes : mutations génétiques, pathologies occulaires, chute de la fertilité masculine, troubles neurologiques de toutes sortes, fausses couches, pertes de mémoire, difficultés d’apprentissage, problèmes de peau, etc.

Les effets biologiques n’ont été testés scientifiquement ni par les fabricants d’équipements de radiotéléphonie, ni par les instances gouvernementales, ni par les organismes chargés d’établir les normes admissibles d’exposition, ni par les opérateurs.

La 5G exposera tout le monde à beaucoup plus de rayonnements, de façon permanente, 24h/24.

2 – Menaces sur les libertés

La 5G permet de recueillir des milliards de données personnelles sur la vie de tous les habitants, facilitant ainsi la surveillance – déjà considérable – de chaque individu. Plus de séparation entre vie publique et vie privée. À terme, plus d’intimité possible mais la « transparence » absolue de nos vies, pour notre plus grand malheur quand l’État choisira, pour une raison ou pour une autre, d’intervenir.

3 – Menaces sociales et économiques

L’augmentation des maladies et des malades aura de lourdes répercussions sur le coût de la santé.

L’augmentation probable du nombre de maladies graves risque de provoquer l’apparition de symptômes d’électro-hypersensibilité (EHS) chez de nombreuses personnes qui, devenant inaptes au travail, se retrouveront mises à l’écart de toute vie sociale.

Sommés de « télétravailler » toujours plus, salariés et élèves seront de plus en plus privés des relations sociales dont les humains se nourrissent pour construire leurs personnalités de leur naissance à leur mort. Les collectifs de travail seront définitivement brisés, à la plus grande satisfaction des patrons.

La 5G est censée « relancer l’économie » et créer des emplois grâce à la fabrication et la commercialisation de tous les objets connectés, mais elle va aussi en supprimer massivement grâce à l’automatisation et à la robotisation. En cela, la 5G relève du mythe selon lequel le chômage ne peut être réduit que par « la croissance » et, plus largement, que les problèmes des humains peuvent tous être réglés par la technique.

4 – Menaces sur l’environnement

La 5G permet de connecter une grande quantité d’objets et véhiculera donc beaucoup plus de données mais les millions d’antennes 5G ne seront jamais en mode « veille », en raison des connexions permanentes de tous les objets connectés.

Des milliards d’appareils deviendront dans moins de dix ans autant de déchets (très peu recyclables), aggravant un bilan écologique déjà lourd.

Il faudra aussi détruire la totalité des appareils mobiles existants devenus obsolètes, et produire des milliards de nouveaux appareils, en plus des dizaines de millions d’antennes. Or, la production de ces appareils nécessite des matériaux (les « terres rares ») qui sont extraits au mépris des droits humains.

De plus, tout cela entraînera inévitablement une augmentation de la production et de la consommation d’énergie : près de 15% de la production électrique mondiale devront être utilisés par les objets connectés.

*

Les défenseurs de la 5G nous rebattent les oreilles avec « les immenses progrès » qu’elle permettra d’accomplir. Mais quels progrès par rapport à l’existant ? Une meilleure réactivité des voitures autonomes ? L’amélioration de la « réalité » virtuelle pour les « gamers » sur « smartphone » (« cloud gaming ») ? Un gain de quelques minutes pour télécharger les séries fabriquées à la chaîne ? Si les puissants qui dirigent le monde en sont arrivés à nommer « progrès » ce genre de futilités, il n’est sans doute pas étonnant que l’humanité soit en train de courir à sa perte sous l’effet conjugué du recul de la démocratie dans tous les pays, du bouleversement global des grands équilibres écologiques, des pandémies à répétition et des énormes inégalités sociales, économiques et culturelles qui la fracturent…

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Enquête public Tram 2. Un projet coûteux, tournant le dos à un véritable plan de transports métropolitain.

Notre contribution à l’enquête publique

Partant de ce projet CATDP a analysé la politique des mobilités souhaitable sans se soucier de l'orgueil de certains décideurs politiques pour qui une ligne de tramway représente une empreinte personnelle prestigieuse laissée à la postérité.

L'association C'est Au Tour(s) Du Peuple (CATDP) créée en janvier 2015 pour une alternative de gauche, sociale, féministe et écologique a toujours considéré que la gratuité des transports publics était une mesure sociale et écologique majeure qu'il fallait mettre en place le plus rapidement possible sur la métropole tourangelle.

La première démarche faite par CATDP fut d’évaluer les possibilités financières de la Métropole. 

La ligne 1 de tramway a coûté 638 M€ (frais financiers inclus) et la fin du remboursement des emprunts est dans 20 ans (2043) 

Nous avons lu dans le rapport de 2015 de la Cour Régionale des Comptes que, s’agissant de nouvelles lignes de tramway, « ses finances [celles de la Métropole] ne sont pas aujourd’hui en mesure de supporter de tels investissements ».

Cette même CRC a depuis réaffirmé en 2023 (rapport délibéré le 20 mars 2024) que « le stock de dettes généré par la première ligne de tramway reste toutefois à un niveau élevé » et a averti que pour la ligne 2 de tramway « l’apport financier de la métropole va devenir crucial », d’où d’éventuels emprunts et/ou des hausses d’impôts.

Enfin, malgré les déclarations fluctuantes du Syndicat des Mobilités de Touraine, nous avons enregistré que, pour l’instant, le projet de ligne2 est évalué finalement à 391M€ aux conditions économiques de 2018. Compte tenu de l’inflation sur les matériaux notamment sur l’acier et sur le prix des rames de tramway depuis 6 ans et en se basant sur un taux d’emprunt raisonnable de 3.20 % le coût de la deuxième ligne dépassera 700M€ (frais financiers inclus). Ceci obèrerait pour plusieurs dizaines d’années le budget de la métropole et nuirait gravement à la réalisation d’autres projets.

Parmi ces projets il y a l’instauration de la gratuité des transports publics que CATDP propose afin d’améliorer l’environnement, la santé et le pouvoir d’achat des habitants de la métropole tourangelle.

Or il faut dégager des marges financières pour mettre en place ce projet ce que ne permet pas la réalisation d’une deuxième ligne de tramway très onéreuse.

Entre la gratuité des transports publics qui profitera aux 300 000 habitants de la métropole tourangelle et la construction de cette deuxième ligne de tramway, qui profitera à nettement moins de personnes, le choix de CATDP est clair : nous sommes contre toute nouvelle ligne de tramway et en particulier contre le projet de ligne 2.

Bien sûr il est impératif de diminuer le flux des voitures à moteurs thermiques en ville (y compris les bus au GNV qui seront interdits en 2035) et donc de développer urgemment les transports en commun pour fournir des alternatives pertinentes.

Il faut aussi développer un meilleur environnement, notamment en pleine ville, en commençant par la préservation de l’existant (pas d’abattage d’arbres).

En s'inspirant des exemples variés de Dunkerque et Montpellier (pour l’instauration de la gratuité dans de grandes métropoles), de Nantes (pour la gratuité le week-end et ses nouvelles lignes de busway et de e-busway), de Bordeaux (pour ses 7 nouvelles lignes de bus express BHNS), de Metz (pour ses Bluebus électriques) et bien d'autres, CATDP propose :

- De remplacer progressivement les bus actuels par des Trambus sur pneus utilisant une électricité embarquée issue soit de batteries soit de piles à hydrogène (cette dernière possibilité relevant de l'expertise tourangelle déjà ancienne sur la maîtrise de cette source d'énergie).

- De mettre en place de nouvelles lignes de BHNS électriques et de restaurer et améliorer l'étoile ferroviaire (RER urbain)

- De relancer impérativement un débat public encadré par la Commission du Débat Public sur l’alternative tramway sur rails ou trambus électriques sur pneus et plus largement sur un plan de transports cohérents dans la métropole tenant compte des équipements publics, d'éducation et de santé et d’emplois à desservir. Cela en lien avec les axes régionaux, au regard des circulations induites par les échanges entre la métropole et les communes avoisinantes.

Ce débat public pourrait alors déboucher sur un référendum d’initiative locale.

C’est Au Tour(s) Du Peuple
Octobre 2024

POUR CONTRIBUER À L’ENQUÊTE PUBLIQUE :

https://www.registre-numerique.fr/enquete-publique-lignes2tram

La place du Grand Marché rebaptisée !

Proclamation du 21 janvier 2017

Bonjour à toutes et tous ! Et merci d’abord, Tourangelles et Tourangeaux, habitants du 37 ou d’autres départements, étrangers résidant ici ou ailleurs, d’avoir répondu présents.

Si nous nous sommes rassemblés ici, sur cette place du Grand Marché, pour dans quelques minutes la rebaptiser, c’est pour toutes sortes de raisons que je vais maintenant, au nom de C’est au Tour(s) du Peuple, vous résumer :

C’est que nous en avons assez de ces enseignes des multinationales qui prolifèrent partout, aux quatre coins de la Ville, aux Atlantes de Saint-Pierre, avenue du Grand Sud à Chambray, et maintenant ici, au cœur même du Vieux Tours, avec l’installation de ce nouveau Mac Do. Ce nouveau M, tout propret, aseptisé, artificiel, qui fait suite à l’autre M, celui, là-bas, du Monstre pseudo-artistique et culturel, non vraiment, ce nouveau M, nous ne l’ai…M…ons pas ! Ici comme partout sur la planète.