Projet de loi : exterminons l’humanité, commençons par les enfants

Par Yvette Aufrère

En tant que citoyenne, je souhaite participer à la protection de la population française contre le COVID 19. Je propose de modestes idées pour aider l’État français dans sa pénible tâche de gestion sanitaire.

Je soumets ainsi l’ébauche d’un projet de loi. J’essaie de voir comment les parlementaires font d’habitude et je me lance.

Cette loi pourrait s’inscrire dans celle contre le séparatisme et être insérée dans un volet « bonnes pratiques en temps de COVID 19 ». C’est bien comme ça qu’ils procèdent ?

Elle a trait à la réouverture des écoles, et plus précisément à la gestion des repas à la cantine, lieu privilégié entre tous pour la propagation du coronavirus.

Le texte pourrait être le suivant :

Préambule :

La France fait une proposition audacieuse au sein de l’Union Européenne. Elle compte sur la compréhension de la population française qui saisira le bien-fondé d’une telle décision exceptionnelle. À situation exceptionnelle, décisions exceptionnelles. Le gouvernement pourra, par la suite, faire entrer la loi d’urgence dans le droit commun ; c’est un cas de figure qui n’est, lui, plus exceptionnel (humour de parlementaire).

Vu le non respect de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant dont se rend coupable l’État français, notamment des articles 3, 28, 29 et 31,

Vu la maltraitance physique déjà exercée par l’État français, notamment l’ouverture des fenêtres des classes en plein hiver (2°C au plus chaud de la journée) pour l’aération des classes, 

Vu les dégâts dans l’apprentissage des émotions et de la construction cérébrale des nourrissons en crèches du fait que les adultes portent des masques en permanence, entraînant des lacunes irréversibles dans l’acquisition du langage et la socialisation des enfants,

Vu la maltraitance due au non respect des rythmes biologiques des enfants réclamant de la régularité pour que des fonctions cognitives puissent se mettre en place et fonctionner normalement,

Vu le tabou des relations sociales et humaines qu’entraîne chez les enfants l’interdiction de toucher les autres et d’être touchés par eux,

Vue la maltraitance psychique due à l’angoisse transmise aux enfants par des adultes au bord de la crise de nerfs avec lesquels ils sont enfermés en permanence (scenario du type : « papa tape maman tous les jours », « maman est sous cachetons à longueur de journée » ou « papa a tué maman, y’a une grosse flaque de sang dans la cuisine »)

Vu un accroissement des comportements suicidaires chez les moins de 15 ans,

Vu le visionnage accru de films pornos par des enfants prépubères laissés sans surveillance ni accompagnement dans la découverte et l’utilisation des nouvelles technologies,

Et ce, malgré le peu de contaminations des enfants par le COVID 19 et celle due aux enfants,

Et parce que nous pensons que les plus jeunes peuvent bien se sacrifier pour les plus vieux,

Proposition :

Nous jugeons dommageable de nous arrêter en si bon chemin et nous nous sentons légitimes à interdire aux enfants de manger à l’heure du repas de midi quand celui-ci se déroule en collectivité à la cantine de leur établissement scolaire.

Nous proposons une mise en place échelonnée de la loi :

Étape numéro 1 : volet pédagogique. Distribution à l’adresse de toutes les familles de métropole et d’outre-mer de plaquettes explicatives de la loi via internet. L’application de la loi républicaine ne doit pas se faire contre la population mais avec son accord. Nous croyons profondément qu’un citoyen bien informé est un citoyen de bonne volonté. Pour ce faire, nous accélérerons le déploiement de la 5G, urgence oblige.

Étape numéro 2 : volet répressif policier. Les familles toujours récalcitrantes à l’idée de laisser leurs enfants sans manger durant 10H d’affilée se verront imposer une peine de prison ferme. Pour rendre l’exercice de la police plus efficace, nous n’hésiterons pas à nous servir dans le budget de l’hôpital afin de pourvoir les forces de l’ordre en matériel jugé indispensable au rétablissement de l’ordre public – type LBD, grenade lacrymogène, grenade assourdissante, etc.

Étape numéro 3 : volet répressif militaire. Intervention de l’armée et incarcération des familles délinquantes dans des camps de redressement bienveillants : accompagnement par des moniteurs spécialement formés au care, horaires strictes pour empêcher l’avachissement moral, port de l’uniforme obligatoire, levée des couleurs chaque matin, etc.

Nous espérons ne pas avoir recours à l’étape numéro 4, ce qui nous fendrait le cœur (mais on l’a quand-même prévue) : exécution, devant le Mur du Bon Citoyen, de l’ensemble des membres d’une famille refusant d’abjurer la croyance stupide en une vie meilleure.

Nous proposerons, bien évidemment, entre midi et deux, des activités adaptées à l’âge des enfants. Pour ce faire, les services de Pôle Emploi et de la CAF auront toute légitimité pour désigner arbitrairement des chômeurs en fin de droits et des allocataires du RSA que les collectivités territoriales engageront en contrats précaires et payeront des cacahuètes. On va pas donner des salaires de ministres à des fainéants pour torcher le cul des mouflets.

Il sera demandé aux enfant d’être obéissants et de ne pas réclamer indûment à manger.

Si un enfant refuse d’entendre raison, c’est punition sévère directe sans sommations. Ré-instauration du bonnet d’âne, des coups de règles sur les doigts, du martinet, des humiliations publiques, etc.

Cas particulier des enfants de maternelle :

Si l’enfant devant être sanctionné est en classe maternelle, confiscation du doudou, même et surtout s’il le demande, y compris si l’enfant peine à étouffer ses sanglots, regarde l’adulte d’un air effrayé et ne comprend pas ce qui se passe. Pas de sensiblerie de mise chez les adultes citoyens. Et si le jeune contrevenant s’entête dans sa rébellion, exécution du dit doudou au milieu de la cour de l’école en présence des autorités de l’établissement et de l’ensemble des élèves, et ce pour l’édification des jeunes esprits et pour les dissuader de tomber dans une idéologie délétère. Nous suggérons la sonnerie aux morts en fond musical, durant l’exécution (panel d’enregistrements téléchargeables gratuitement sur les sites du gouvernement, du ministère de l’éducation nationale et du ministère de la défense).

Les programmes de nos petits maternels auront été préalablement ajustés à l’actualité et il leur aura été demandé de construire en classe, avec leur enseignant, de petites potences adaptées à la taille approximative d’un doudou, de petites panoplies d’écartèlement, de piloris et de bûchers miniatures, etc, selon l’inspiration du camarade enseignant – avec matériaux de récupération, peu onéreux et écologiques.

Les initiatives personnelles sont les bienvenues tant qu’il s’agit d’honorer la grandeur de l’État français et d’enrichir les grandes entreprises qui se nourrissent dessus.

Ensemble, construisons un monde plus juste et plus accueillant.

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Enquête public Tram 2. Un projet coûteux, tournant le dos à un véritable plan de transports métropolitain.

Notre contribution à l’enquête publique

Partant de ce projet CATDP a analysé la politique des mobilités souhaitable sans se soucier de l'orgueil de certains décideurs politiques pour qui une ligne de tramway représente une empreinte personnelle prestigieuse laissée à la postérité.

L'association C'est Au Tour(s) Du Peuple (CATDP) créée en janvier 2015 pour une alternative de gauche, sociale, féministe et écologique a toujours considéré que la gratuité des transports publics était une mesure sociale et écologique majeure qu'il fallait mettre en place le plus rapidement possible sur la métropole tourangelle.

La première démarche faite par CATDP fut d’évaluer les possibilités financières de la Métropole. 

La ligne 1 de tramway a coûté 638 M€ (frais financiers inclus) et la fin du remboursement des emprunts est dans 20 ans (2043) 

Nous avons lu dans le rapport de 2015 de la Cour Régionale des Comptes que, s’agissant de nouvelles lignes de tramway, « ses finances [celles de la Métropole] ne sont pas aujourd’hui en mesure de supporter de tels investissements ».

Cette même CRC a depuis réaffirmé en 2023 (rapport délibéré le 20 mars 2024) que « le stock de dettes généré par la première ligne de tramway reste toutefois à un niveau élevé » et a averti que pour la ligne 2 de tramway « l’apport financier de la métropole va devenir crucial », d’où d’éventuels emprunts et/ou des hausses d’impôts.

Enfin, malgré les déclarations fluctuantes du Syndicat des Mobilités de Touraine, nous avons enregistré que, pour l’instant, le projet de ligne2 est évalué finalement à 391M€ aux conditions économiques de 2018. Compte tenu de l’inflation sur les matériaux notamment sur l’acier et sur le prix des rames de tramway depuis 6 ans et en se basant sur un taux d’emprunt raisonnable de 3.20 % le coût de la deuxième ligne dépassera 700M€ (frais financiers inclus). Ceci obèrerait pour plusieurs dizaines d’années le budget de la métropole et nuirait gravement à la réalisation d’autres projets.

Parmi ces projets il y a l’instauration de la gratuité des transports publics que CATDP propose afin d’améliorer l’environnement, la santé et le pouvoir d’achat des habitants de la métropole tourangelle.

Or il faut dégager des marges financières pour mettre en place ce projet ce que ne permet pas la réalisation d’une deuxième ligne de tramway très onéreuse.

Entre la gratuité des transports publics qui profitera aux 300 000 habitants de la métropole tourangelle et la construction de cette deuxième ligne de tramway, qui profitera à nettement moins de personnes, le choix de CATDP est clair : nous sommes contre toute nouvelle ligne de tramway et en particulier contre le projet de ligne 2.

Bien sûr il est impératif de diminuer le flux des voitures à moteurs thermiques en ville (y compris les bus au GNV qui seront interdits en 2035) et donc de développer urgemment les transports en commun pour fournir des alternatives pertinentes.

Il faut aussi développer un meilleur environnement, notamment en pleine ville, en commençant par la préservation de l’existant (pas d’abattage d’arbres).

En s'inspirant des exemples variés de Dunkerque et Montpellier (pour l’instauration de la gratuité dans de grandes métropoles), de Nantes (pour la gratuité le week-end et ses nouvelles lignes de busway et de e-busway), de Bordeaux (pour ses 7 nouvelles lignes de bus express BHNS), de Metz (pour ses Bluebus électriques) et bien d'autres, CATDP propose :

- De remplacer progressivement les bus actuels par des Trambus sur pneus utilisant une électricité embarquée issue soit de batteries soit de piles à hydrogène (cette dernière possibilité relevant de l'expertise tourangelle déjà ancienne sur la maîtrise de cette source d'énergie).

- De mettre en place de nouvelles lignes de BHNS électriques et de restaurer et améliorer l'étoile ferroviaire (RER urbain)

- De relancer impérativement un débat public encadré par la Commission du Débat Public sur l’alternative tramway sur rails ou trambus électriques sur pneus et plus largement sur un plan de transports cohérents dans la métropole tenant compte des équipements publics, d'éducation et de santé et d’emplois à desservir. Cela en lien avec les axes régionaux, au regard des circulations induites par les échanges entre la métropole et les communes avoisinantes.

Ce débat public pourrait alors déboucher sur un référendum d’initiative locale.

C’est Au Tour(s) Du Peuple
Octobre 2024

POUR CONTRIBUER À L’ENQUÊTE PUBLIQUE :

https://www.registre-numerique.fr/enquete-publique-lignes2tram

Démocratie – Chronique N°1

Par Yvette Aufrère

Qu’un simple citoyen ne respecte pas la loi, cela n’attaque pas les fondements de cette loi. Qu’un représentant de la loi ne respecte pas la loi, la fait disparaître puisqu’il n’y a plus personne pour en être garant.

Emmanuel Macron n’attaque-t-il pas les principes républicains quand il fait venir le grand rabbin de France pour allumer la bougie d’Hanoukka, le 8 décembre 2023 (laïcité) ou quand il déclare, le 29 juin 2017, que certains citoyens « ne sont rien » (égalité en droit) ?

N’attaque-t-il pas le fonctionnement des institutions républicaines en faisant appel à des organismes privés remplissant la même fonction et se substituant à la fonction publique d’État, avec des contrats facturés très cher à l’État (McKinsey, Adrexo, par exemple) avec l’efficacité qu’on leur connaît ?!

N’est-il pas dans la provocation quand il crée le CNR, Conseil National de la Refondation, ayant le même sigle que le Conseil National de la Résistance, ou quand il soutient Depardieu après que celui-ci s’est répandu en propos scabreux et orduriers ?

Ne ridiculise-t-il pas la parole présidentielle quand il donne un entretien à la revue Pif Gadget ?

N’attaque-t-il pas l’institution qu’est la parole politique du chef de l’État en disant tout et son contraire sans souci de cohérence* ou en ne tenant pas des promesses, notamment à l’occasion de la Convention citoyenne pour le Climat** ?

Je souhaite, dans ces chroniques, aborder la question de la démocratie et de l’État de droit par le biais des discours qui nous sont adressés, en particulier par nos dirigeants, notamment par Emmanuel Macron. 

* Il souffle le chaud et le froid en faisant l’éloge de Gérard Depardieu, le 20 décembre 2023 dans l’émission « C à vous », pour ensuite, se défendre, le 8 mai 2024, dans le magasine « Elle », de toute complaisance vis-à-vis de l’acteur.

** « Ce qui sortira de cette Convention, je m’y engage, sera soumis sans filtre soit au vote du Parlement, soit à référendum, soit à application réglementaire directe », annonçait Emmanuel Macron en avril 2019. Alors qu’il dit en décembre 2020 « Je vais pas dire, parce que ces 150 citoyens ont écrit un truc : c’est la Bible ! ».

Nommer un espace public « Missak et Mélinée Manouchian ». Lettre ouverte adressée au Maire de Tours Emmanuel DENIS

Lettre ouverte à l’initiative de l’Union des Arméniens du Centre et de la section du Parti Communiste Français de Tours en vue de nommer ou renommer un espace public à Tours « Missak et Mélinée Manouchian ». Elle est signée par 55 personnalités issues d'un large panel milieu politique, associatif et syndical tourangeau mais aussi des personnalités de la communauté scientifique et culturelle tourangelle et 19 organisations politiques, associatives et syndicales. C’est Au Tour(s) Du Peuple est cosignataire de cette lettre. Une invitation est aussi lancée pour une cérémonie commémorative dédiée aux membres du « Groupe Manouchian » lors de la journée nationale de la Résistance, le 27 mai, à 11h30 au pied du kiosque Joseph Epstein situé au parc des prébendes à Tours. Cette initiative est impulsée par les signataires de la lettre ouverte au Maire de Tours.

 

Lettre ouverte à l’initiative de l’Union des Arméniens du Centre et de la section du Parti Communiste Français de Tours en vue de nommer ou renommer un espace public à Tours « Missak et Mélinée Manouchian ».

Elle est signée par 55 personnalités issues d'un large panel milieu politique, associatif et syndical tourangeau mais aussi des personnalités de la communauté scientifique et culturelle tourangelle et 19 organisations politiques, associatives et syndicales.

C’est Au Tour(s) Du Peuple est cosignataire de cette lettre.

Une invitation est aussi lancée pour une cérémonie commémorative dédiée aux membres du « Groupe Manouchian » lors de la journée nationale de la Résistance, le 27 mai, à 11h30 au pied du kiosque Joseph Epstein situé au parc des prébendes à Tours.

Cette initiative est impulsée par les signataires de la lettre ouverte au Maire de Tours.

C’est Au Tour(s) Du Peuple
Tours, mai 2024