Rénovation du Sanitas : un projet antidémocratique et antisocial...

Nous appelons à une mobilisation générale de la population du Sanitas, de tous les Tourangeaux et de toutes les forces associatives, syndicales et politiques, pour remettre en cause ce projet.

Nous refusons que les habitants soient réduits au silence.

Nous exigeons le respect des lois qui imposent la concertation.

Nous voulons des rénovations et des réhabilitations, mais en aucun cas des disparitions de logements sociaux.

Nous demandons le maintien des services publics et des commerces de proximité au Sanitas.

Questions

Réponses de l’Association « C’est au Tour(s) du Peuple »

Quand ce projet démarre-t-il au niveau national ?

En 2014 avec la loi de programmation pour la ville et la cohésion sociale, avec le rapport d’un établissement public national chargé d’examiner l’opération sous l’angle commercial et artisanal et surtout avec le lancement du Nouveau Programme National de Rénovation Urbain (PNRU) inscrivant « Le Sanitas-Sud (Saint-Paul, Pasteur), Est (Rotonde) » parmi les 200 quartiers de France à rénover.

Quels sont les organismes à l’origine de ce projet ?

L’Etat, Tour(s) Plus, la ville de Tours et Tour(s) Habitat. Serge Babary, Président de Tour(s)Habitat, Maire de Tours et Vice-Président de Tour(s)Plus, a choisi l’agence parisienne Archétude pour monter rapidement le dossier « Rénovation du Sanitas » pour les 20 prochaines années. L’avant-projet a été remis en octobre 2015 et n’a pas été rendu public.

Pourquoi rénover le Sanitas ? 

Officiellement c’est pour « améliorer la qualité de vie des habitants du quartier ». En réalité la proximité du Sanitas avec le centre-ville, l’arrivée du tramway, les espaces possiblement constructibles, donnent des possibilités très profitables aux promoteurs.

Y aura-t-il moins de logements sociaux au Sanitas ? 

Oui, le gouvernement a prévu que « les logements qui seront démolis dans le cadre du NPNRU seront reconstruits en dehors des Quartiers Prioritaires de la Politique de la Ville ». Concrètement les logements démolis seront remplacés par des logements en accession à la propriété et les anciens locataires seront envoyés ailleurs perdant ainsi définitivement leur environnement social, économique et culturel.

A terme, le Sanitas ne sera plus un quartier populaire.

Comment circule l’information ?

Mal. Tour(s)Habitat, avant d’envoyer les bulldozers, prévient les expulsés.

Des réunions ont été organisées avec les commerçants de la Place Saint-Paul et de la Place Neuve, d’autres rendez-vous « pied d’immeuble » sont prévus, l’agence Archétude est venue affiner son diagnostic et le Conseil Citoyen du Sanitas est tenu partiellement informé. Tour(s)Habitat fera savoir aux personnes concernées dans quel délai leur immeuble sera détruit, quel logement de remplacement leur sera proposé et combien de temps leur sera accordé pour déménager.

A part subir, les expulsés n’auront rien à dire.

Les habitants, les commerçants, les artisans du Sanitas pouvaient-ils intervenir avant que le projet soit quasiment bouclé ?

Oui, mais cela n’a pas été fait à Tours. C’est une grave faute qui aurait déjà dû être sanctionnée. Les promoteurs du projet n’ont pas respecté le texte officiel suivant :

« Les habitants seront les acteurs du renouvellement urbain dans leurs quartiers : le nouveau programme est aussi une leçon de démocratie. Les Maisons du projet, qui seront progressivement installées dans chacun des 200 quartiers bénéficiant de l’action de l’ANRU, permettront à tous les habitants de construire avec les professionnels et les élus une ville au plus près de leurs attentes. » 

Quant au Conseil Citoyen du Sanitas, constitué réglementairement sur d’autres bases qu’une Maison du Projet, il n'est en rien compétent. Les promoteurs veulent lui faire porter le « chapeau » pour qu'il avalise leurs décisions, entre autres les démolitions prévues.

C’est au Tour(s) du Peuple (CATDP)
1er mars 2017

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Résultats de l’Enquête public Tram 2. Un projet coûteux, tournant le dos à un véritable plan de transports métropolitain.

L’enquête publique pour le projet de deuxième ligne du TRAM a reçu 1117 contributions pour l’essentiel critiques ou carrément contre ce projet. L’avis favorable serait donc surprenant !

Ce projet tourne le dos aux choix suivant la première enquête qui avait rejeté le tracé par J. Royer et ne tient compte

  • ni des évolutions des besoins en transports collectifs (plus de lignes et de dessertes, plus de régularité, plus de désenclavement des services publics de santé, d ‘éducation, ... des liaisons avec Saint Pierre des Corps (gare et quartiers), des communes avoisinant la métropole…)
  • ni des avancées techniques avec les bus sur roues (à Hydrogène), de l’état des finances locales
  • des réserves contestations qu’il suscite

Tout cela sans réel débat public !

Les contributions à l’enquête publique relèvent ces enjeux et devrait conduire à un autre plan démocratiquement décidé de développement des transports publics dans la métropole et à ses alentours ! Cela devient urgent.

Voici quelques contributions sélectionnées par C’est Au Tour(s) Du Peuple<:p>

C’est Au Tour(s) Du Peuple
Novembre 2024

C'est Au Tour(s) Du Peuple s'affirme FÉMINISTE par ce que nous refusons et combattons

  • Toutes les dominations patronales, sociales, politiques
  • Les inégalités : de salaire, d’accès aux droits, aux responsabilités
  • Les violences faites aux femmes et aux enfants

Contre le patriarcat dont nous sommes toutes et tous héritier(e)s en commun, nous devons agir ensemble. Le FÉMINISME ne doit pas se situer dans un antagonisme Hommes / Femmes. La question n'est pas de faire la guerre aux hommes mais d'agir, hommes et femmes ensemble, pour une révolution sociale et politique.

Notre association, depuis sa création en 2013, agit en ce sens. Nous avons des propositions que nous partageons et échangeons avec les organisations progressistes. Nous agissons aussi dans la rue auprès des populations. Nous avons créé et faisons vivre un « Labo féministe » au sein de notre association qui anime la réflexion collective.

Voici quelques unes de nos positions / revendications réaffirmées et d'autres marquées par l'actualité.

La Maison des Femmes

Dès 2013 la création d'une Maison des femmes fut inscrite dans le programme revendicatif de CATDP. Nous nous félicitons donc de la réalisation de celle au sein du CHU, tout en constatant que l'équipe pluridisciplinaire qui l'anime manque cruellement de moyens.

Un appel aux dons et au mécénat privé, a été lancé afin de recueillir 1,4 M€ (vive la défiscalisation!!). Cette somme est nécessaires à la construction de nouveaux locaux et au développement des actions de la Maison des femmes en direction des femmes avec un accès gratuit et ouvert à toutes.

C’est scandaleux ! La lutte contre les violences faites aux femmes pour leur reconstruction ne peut, en effet, être fondée sur la « charité » mais sur une prise en charge sociale avec des financements publics !

Face à l'urgence sociale, il faut aller plus loin

  • Refuser que des familles, enfants, adultes dorment à la rue.
  • Développer les accueils (nuit et jour) de femmes de tous les âges et enfants, l'accès au logement pour une vie digne et sécure.
  • Permettre l’accès aux droits, à tous les droits, pour que chacun(e) puisse se soigner, se former, travailler, faire face aux dépenses quotidiennes, accéder à la culture.
  • Créer et animer, partout des lieux de vie sociale collective, renforcer ceux existants comme dans les centres sociaux.
  • La prévention, l’éducation doivent accompagner ces ambitions.
  • Combattre les régressions voulues par les droites, des macronistes au RN : sur les retraites, le chômage, la loi immigration, l'implantation et le financement d'écoles sous contrat qui promeuvent l'homophobie, le mouvement prolife, le « séparatisme »…
  • Combattre aussi les pressions et dérives sectaires, religieuses qui contribuent à l’oppression des femmes et des violences qu’elles subissent dans les espaces publics et privés.

Pour cela, nous réaffirmons l’urgence de :

  • DONNER LES MOYENS AU FONCTIONNEMENT de la MAISON DES FEMMES
    DÉJÀ CRÉÉE. Les services de l’État et les collectivités doivent apporter les 1,4 M€ nécessaires aujourd’hui à la Maison des Femmes. Pour rappel, les subventions publiques annuelles à l’aéroport et Ryanair sont de 2,5 M€ !
  • ÉLARGIR LE PROJET DE MAISON DES FEMMES à des lieux d’accueil (nuit/jour) inconditionnels pour l’accès aux droits, des activités éducatives et culturelles, des actions collectives.
  • UN PLAN AMBITIEUX DE CRÉATION DE D’HÉBERGEMENTS D’URGENCE ET
    DE LOGEMENTS PÉRENNES pour les femmes et familles victimes de violences et / ou à la rue.
  • UN RENFORCEMENT DU SOUTIEN AUX ASSOCIATIONS qui agissent auprès des femmes et avec elles, pour leurs droits, leur liberté de choix, leur dignité et intégrité physique.
  • RENFORCER LA PRÉVENTION ET L’ÉDUCATION à l’école, avec du temps et de la formation pour les enseignant.es, dans les lieux éducatifs, en soutenant les associations qui font déjà un travail remarquable avec peu de moyens et de reconnaissance.
  • SUPPRIMER TOUS LES PANNEAUX PUBLICITAIRES IMPLANTÉS DANS L’ESPACE PUBLIC. Ces panneaux vendent les corps des enfants, des femmes et des hommes, ils valorisent la consommation excessive et consomment de l’énergie inutilement, en éclairage et mécanique.
  • LUTTER CONTRE LA PORNOGRAPHIE EN LIGNE
  • RESTER VIGILANTS ET RÉACTIFS pour défendre les droits à la contraception et à l'avortement. Le texte constitutionnel adopté par l'Assemblée a exclu le terme de « droit » et laisse la responsabilité au législateur de « réguler » l’accès à l'avortement sans remettre en cause la clause de conscience.........
  • EXIGER UN CONTRÔLE DE TOUTES LES ÉCOLES PRIVÉES SOUS CONTRAT les établissements scolaires Averroès à Lille* et Stanislas à Paris ne sont pas des exceptions !
Texte de positionnement réalisé et validé par les adhérent.es de l’association
C’est Au Tour(s) Du Peuple
Tours, février 2024