Interpellation de Madame la Préfète d’Indre-et-Loire

Communiqué CATDP du 3 décembre 2018

Ce qui s’est passé à Tours vendredi et samedi est vraiment inacceptable.

Qui a décidé vendredi d’une telle violence envers des lycéens et de blesser ainsi nos jeunes au lieu de les protéger ?

Qui a pris la décision d’interdire la rue Nationale que pratiquement, et depuis des lustres, toutes les manifestations sociales empruntaient ?

Quel insensé a pensé que, comme à Paris, la manifestation des gilets jaunes à Tours samedi serait forcément débordée par des commandos de casseurs et qu’il fallait prendre des dispositions exceptionnelles et un armement anti-émeute surdimensionné ?

Quel stratège stupide a instrumentalisé la violence policière pour susciter une vive réaction de certains gilets jaunes ? Espérait-il que le reste des gilets jaunes condamnerait la colère de leurs camarades et mettrait fin au mouvement ?

Que l’on ait quelques réticences sur la structuration de cette révolte populaire ou que l’on soit totalement pour, la phrase attribuée à Voltaire :  « Monsieur, je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire » devrait fédérer tous les défenseurs de la liberté constitutionnelle de manifester. 

Madame la Préfète, qui a donné l’ordre de barrer la rue Nationale et de disperser immédiatement la manifestation ? Est-ce Monsieur le Maire qui n’a pas dit un mot pour les victimes ? Est-ce un commandant de gendarmerie trop zélé ?

Comment comptez-vous faire respecter le droit à manifester si la possible présence de casseurs peut être évoquée pour, de fait, l’interdire ?

C’est au Tour(s) du Peuple (CATDP)
3 décembre 2018

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La place du Grand Marché rebaptisée !

Proclamation du 21 janvier 2017

Bonjour à toutes et tous ! Et merci d’abord, Tourangelles et Tourangeaux, habitants du 37 ou d’autres départements, étrangers résidant ici ou ailleurs, d’avoir répondu présents.

Si nous nous sommes rassemblés ici, sur cette place du Grand Marché, pour dans quelques minutes la rebaptiser, c’est pour toutes sortes de raisons que je vais maintenant, au nom de C’est au Tour(s) du Peuple, vous résumer :

C’est que nous en avons assez de ces enseignes des multinationales qui prolifèrent partout, aux quatre coins de la Ville, aux Atlantes de Saint-Pierre, avenue du Grand Sud à Chambray, et maintenant ici, au cœur même du Vieux Tours, avec l’installation de ce nouveau Mac Do. Ce nouveau M, tout propret, aseptisé, artificiel, qui fait suite à l’autre M, celui, là-bas, du Monstre pseudo-artistique et culturel, non vraiment, ce nouveau M, nous ne l’ai…M…ons pas ! Ici comme partout sur la planète.

Démocratie – Chronique N°1

Par Yvette Aufrère

Qu’un simple citoyen ne respecte pas la loi, cela n’attaque pas les fondements de cette loi. Qu’un représentant de la loi ne respecte pas la loi, la fait disparaître puisqu’il n’y a plus personne pour en être garant.

Emmanuel Macron n’attaque-t-il pas les principes républicains quand il fait venir le grand rabbin de France pour allumer la bougie d’Hanoukka, le 8 décembre 2023 (laïcité) ou quand il déclare, le 29 juin 2017, que certains citoyens « ne sont rien » (égalité en droit) ?

N’attaque-t-il pas le fonctionnement des institutions républicaines en faisant appel à des organismes privés remplissant la même fonction et se substituant à la fonction publique d’État, avec des contrats facturés très cher à l’État (McKinsey, Adrexo, par exemple) avec l’efficacité qu’on leur connaît ?!

N’est-il pas dans la provocation quand il crée le CNR, Conseil National de la Refondation, ayant le même sigle que le Conseil National de la Résistance, ou quand il soutient Depardieu après que celui-ci s’est répandu en propos scabreux et orduriers ?

Ne ridiculise-t-il pas la parole présidentielle quand il donne un entretien à la revue Pif Gadget ?

N’attaque-t-il pas l’institution qu’est la parole politique du chef de l’État en disant tout et son contraire sans souci de cohérence* ou en ne tenant pas des promesses, notamment à l’occasion de la Convention citoyenne pour le Climat** ?

Je souhaite, dans ces chroniques, aborder la question de la démocratie et de l’État de droit par le biais des discours qui nous sont adressés, en particulier par nos dirigeants, notamment par Emmanuel Macron. 

* Il souffle le chaud et le froid en faisant l’éloge de Gérard Depardieu, le 20 décembre 2023 dans l’émission « C à vous », pour ensuite, se défendre, le 8 mai 2024, dans le magasine « Elle », de toute complaisance vis-à-vis de l’acteur.

** « Ce qui sortira de cette Convention, je m’y engage, sera soumis sans filtre soit au vote du Parlement, soit à référendum, soit à application réglementaire directe », annonçait Emmanuel Macron en avril 2019. Alors qu’il dit en décembre 2020 « Je vais pas dire, parce que ces 150 citoyens ont écrit un truc : c’est la Bible ! ».