À propos de la récente expulsion des familles bulgares aux Îles Noires (La Riche)
Communiqué CATDP du 20 mai 2019
CATDP regrette que depuis le début de la « mission », jamais les autorités n’ont voulu travailler avec les associations d’aide aux migrants qui intervenaient aux Îles noires, connaissaient la situation et avaient noué des relations avec les familles. Plus précisément, la commune de La Riche, en accord avec la Métropole, a tout fait pour retarder, voire empêcher la domiciliation officielle des familles dans la commune. Or, cette domiciliation, obligatoire selon la loi, est indispensable pour pouvoir ouvrir ensuite un compte en banque, chercher un travail déclaré et transférer les dossiers médicaux dans le cadre de l’Union européenne. Cette domiciliation est aussi nécessaire pour la scolarisation des enfants. Si la scolarisation a finalement été possible, grâce à l’insistance des associations, pour les enfants en âge d’aller au collège, elle s’est faite très tardivement et très partiellement pour ceux en âge d’aller à l’école primaire. Encore faut-il dire que ceux qui ont pu être scolarisés l’ont été dans des conditions non conformes au Code de l’Éducation. Et depuis l’évacuation, bien sûr, nombre d’enfants sont à nouveau déscolarisés pendant que la plupart des familles se retrouvent à vivre dans des conditions tout aussi précaires qu’avant, voire davantage encore.
CATDP dénonce le refus de la municipalité de La Riche, de la Métropole et de la préfecture de travailler en bonne intelligence avec les associations d’aide aux migrants, la totale absence de transparence dans les décisions prises et, de façon générale, le manque d’humanité qui prévaut lorsqu’il s’agit de s’occuper des étrangers, membres de l’UE en l’occurrence. Doit-on rappeler qu’ils sont, comme tout un chacun d’entre nous, des êtres humains avant tout qui ont droit au respect et à une vie digne ?
C’est au Tour(s) du Peuple (CATDP)
20 mai 2019