Tarifs Fil bleu : ça suffit !

Communiqué du 1er décembre 2019 sur les tarifs Fil bleu et le service public des transports en commun

Les tarifs Fil bleu inchangés et scandaleux, c’est ainsi que s’achève un débat politique majeur pour les transports publics tourangeaux !

À l’origine, Kéolis, dont la délégation de service public vient d’être renouvelée par la Métropole pour 7 ans à partir du 1er janvier 2019, relève dès le 1er août les tarifs de Fil bleu. Il semble bien qu’aucun débat antérieur n’ait eu lieu sur ce sujet au Conseil Métropolitain. Or l’augmentation de 14% du pass tout public (de 26 ans à 64 ans) n’est pas anodine, pas plus que ne l’est la disparition du forfait dédié aux demandeurs d’emploi ou aux allocataires du RSA, et encore moins la fixation des seuils de revenus du foyer (quotient familial inférieur à 350€, entre 350€ et 550C et supérieur à 550 €) pour bénéficier, ou pas, de tarifs réduits.

Ce sont des décisions lourdes de conséquences financières pour les usager(e)s qui ne devraient pas relever de Kéolis mais bien de décisions politiques clairement affirmées de la part des élus de la Métropole. De nombreuses personnes ont été pénalisées et ont protesté. Des conseillers métropolitains ont laissé entendre que la question pourrait être réétudiée. Mais, en appliquant la doctrine de H. Queuille : « Il n’est pas de problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout », la Métropole, par la voix de Frédéric Augis, vice-président aux mobilités, a entériné, quatre mois plus tard, les décisions tarifaires de Fil bleu. Pour rappel, afin de bénéficier d'un tarif réduit, il faut un justificatif de non imposition mais malheureusement les personnes sans papiers ne peuvent le fournir... et payent donc 45€ !

Ces tarifications différenciées sont tracassières pour les plus pauvres et ignorent une partie des détresses réelles. Le collectif C’est au Tour(s) du Peuple 2020 demande un réexamen de la tarification de Fil bleu en tenant compte des avis de celles et ceux que les nouveaux tarifs pénalisent, en attendant la mise en place de la gratuité totale des transports publics d'ici la fin du prochain mandat. De manière plus générale, CATDP 2020 invite les Tourangelles et les Tourangeaux à se saisir collectivement du problème des transports publics sur l’agglomération de Tours (infrastructures, itinéraires, cadencements, régie publique, gratuité totale).

C’est au Tour(s) du Peuple 2020
1er décembre 2019

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La place du Grand Marché rebaptisée !

Proclamation du 21 janvier 2017

Bonjour à toutes et tous ! Et merci d’abord, Tourangelles et Tourangeaux, habitants du 37 ou d’autres départements, étrangers résidant ici ou ailleurs, d’avoir répondu présents.

Si nous nous sommes rassemblés ici, sur cette place du Grand Marché, pour dans quelques minutes la rebaptiser, c’est pour toutes sortes de raisons que je vais maintenant, au nom de C’est au Tour(s) du Peuple, vous résumer :

C’est que nous en avons assez de ces enseignes des multinationales qui prolifèrent partout, aux quatre coins de la Ville, aux Atlantes de Saint-Pierre, avenue du Grand Sud à Chambray, et maintenant ici, au cœur même du Vieux Tours, avec l’installation de ce nouveau Mac Do. Ce nouveau M, tout propret, aseptisé, artificiel, qui fait suite à l’autre M, celui, là-bas, du Monstre pseudo-artistique et culturel, non vraiment, ce nouveau M, nous ne l’ai…M…ons pas ! Ici comme partout sur la planète.

Démocratie – Chronique N°1

Par Yvette Aufrère

Qu’un simple citoyen ne respecte pas la loi, cela n’attaque pas les fondements de cette loi. Qu’un représentant de la loi ne respecte pas la loi, la fait disparaître puisqu’il n’y a plus personne pour en être garant.

Emmanuel Macron n’attaque-t-il pas les principes républicains quand il fait venir le grand rabbin de France pour allumer la bougie d’Hanoukka, le 8 décembre 2023 (laïcité) ou quand il déclare, le 29 juin 2017, que certains citoyens « ne sont rien » (égalité en droit) ?

N’attaque-t-il pas le fonctionnement des institutions républicaines en faisant appel à des organismes privés remplissant la même fonction et se substituant à la fonction publique d’État, avec des contrats facturés très cher à l’État (McKinsey, Adrexo, par exemple) avec l’efficacité qu’on leur connaît ?!

N’est-il pas dans la provocation quand il crée le CNR, Conseil National de la Refondation, ayant le même sigle que le Conseil National de la Résistance, ou quand il soutient Depardieu après que celui-ci s’est répandu en propos scabreux et orduriers ?

Ne ridiculise-t-il pas la parole présidentielle quand il donne un entretien à la revue Pif Gadget ?

N’attaque-t-il pas l’institution qu’est la parole politique du chef de l’État en disant tout et son contraire sans souci de cohérence* ou en ne tenant pas des promesses, notamment à l’occasion de la Convention citoyenne pour le Climat** ?

Je souhaite, dans ces chroniques, aborder la question de la démocratie et de l’État de droit par le biais des discours qui nous sont adressés, en particulier par nos dirigeants, notamment par Emmanuel Macron. 

* Il souffle le chaud et le froid en faisant l’éloge de Gérard Depardieu, le 20 décembre 2023 dans l’émission « C à vous », pour ensuite, se défendre, le 8 mai 2024, dans le magasine « Elle », de toute complaisance vis-à-vis de l’acteur.

** « Ce qui sortira de cette Convention, je m’y engage, sera soumis sans filtre soit au vote du Parlement, soit à référendum, soit à application réglementaire directe », annonçait Emmanuel Macron en avril 2019. Alors qu’il dit en décembre 2020 « Je vais pas dire, parce que ces 150 citoyens ont écrit un truc : c’est la Bible ! ».