Deuxième ligne de tramway : quand l’argent abat les arbres… et le reste !

Communiqué CATDP2020 du 22 janvier 2020

Depuis bien longtemps C’est au Tour(s) du Peuple (CATDP) a alerté les Tourangelles et les Tourangeaux sur les conséquences multiples et désastreuses de l’implantation d’une deuxième ligne de tramway le long des boulevards Béranger (en totalité) et Heurteloup (partiellement) : voir notre tract « Traminator » distribué en juin 2019. Nous avons affirmé, entre autres, que de nombreux platanes seraient abattus et que le marché aux fleurs serait déplacé, voire supprimé.

La décision de faire passer le tram par Béranger a été prise le 12 novembre 2018 lors d’une séance à huis-clos (bonjour la démocratie !) par 31 voix pour le boulevard Béranger, 15 voix pour le boulevard Jean Royer, 2 abstentions et 5 refus de vote. Le Maire Christophe Bouchet et « l’opposant » Emmanuel Denis ont voté pour Béranger avec le soutien de Philippe Briand, président de la Métropole, qui préconise ce tracé pour des raisons qui ne sont peut-être pas totalement étrangères à sa qualité de promoteur immobilier. L'hypocrisie est à son comble quand messieurs Bouchet, Briand, Pierre (LREM) et Denis, tous favorables au tramway passant par les boulevards Béranger et Heurteloup, souhaitent épargner les arbres alors que les études indiquent que la construction de la plateforme du tram ferait disparaître les platanes.

Nous disposons maintenant, par l’intermédiaire de l’association AQUAVIT, du rapport d’expertise sur les « impacts potentiels de travaux de terrassement sur les racines des platanes le long des boulevards Heurteloup et Béranger ». Cette expertise a été réalisée en février 2018 par Laurent Herquin, de Toulouse, docteur en écologie, et n’a pas été diffusée à l’époque. Elle n’est mentionnée ni dans le bilan du garant de la concertation Laurent Joseph, publié le 8 juillet 2018, ni dans le « Bilan de la concertation » publié par Tours-Métropole le 11 décembre 2018.

Or, ce rapport confirme l’abattage des platanes des rangs externes et démontre que les platanes des rangs internes risquent d’être sévèrement impactés.

Nous affirmons que si le projet n’est pas abandonné la ville de Tours sera amputée d’une partie de son patrimoine historique et paysager et, en définitive, défigurée.

C'est au Tour(s) du Peuple 2020 rappelle qu’elle est opposée à la deuxième ligne de tramway (ni Béranger/Heurteloup, ni Royer) car, d'après la Cour des comptes, la Métropole n’en a pas les moyens financiers. CATDP 2020 préfère des trambus à hydrogène, cinq fois moins coûteux, plus écologiques, et irriguant mieux le tissu urbain, et elle milite pour la gratuité totale des transports publics qu’elle souhaite mettre en place sur la prochaine mandature grâce une régie publique métropolitaine des transports.


Ne manquez pas notre vidéo sur le sujet.

C’est au Tour(s) du Peuple 2020
22 janvier 2019

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La place du Grand Marché rebaptisée !

Proclamation du 21 janvier 2017

Bonjour à toutes et tous ! Et merci d’abord, Tourangelles et Tourangeaux, habitants du 37 ou d’autres départements, étrangers résidant ici ou ailleurs, d’avoir répondu présents.

Si nous nous sommes rassemblés ici, sur cette place du Grand Marché, pour dans quelques minutes la rebaptiser, c’est pour toutes sortes de raisons que je vais maintenant, au nom de C’est au Tour(s) du Peuple, vous résumer :

C’est que nous en avons assez de ces enseignes des multinationales qui prolifèrent partout, aux quatre coins de la Ville, aux Atlantes de Saint-Pierre, avenue du Grand Sud à Chambray, et maintenant ici, au cœur même du Vieux Tours, avec l’installation de ce nouveau Mac Do. Ce nouveau M, tout propret, aseptisé, artificiel, qui fait suite à l’autre M, celui, là-bas, du Monstre pseudo-artistique et culturel, non vraiment, ce nouveau M, nous ne l’ai…M…ons pas ! Ici comme partout sur la planète.

Démocratie – Chronique N°1

Par Yvette Aufrère

Qu’un simple citoyen ne respecte pas la loi, cela n’attaque pas les fondements de cette loi. Qu’un représentant de la loi ne respecte pas la loi, la fait disparaître puisqu’il n’y a plus personne pour en être garant.

Emmanuel Macron n’attaque-t-il pas les principes républicains quand il fait venir le grand rabbin de France pour allumer la bougie d’Hanoukka, le 8 décembre 2023 (laïcité) ou quand il déclare, le 29 juin 2017, que certains citoyens « ne sont rien » (égalité en droit) ?

N’attaque-t-il pas le fonctionnement des institutions républicaines en faisant appel à des organismes privés remplissant la même fonction et se substituant à la fonction publique d’État, avec des contrats facturés très cher à l’État (McKinsey, Adrexo, par exemple) avec l’efficacité qu’on leur connaît ?!

N’est-il pas dans la provocation quand il crée le CNR, Conseil National de la Refondation, ayant le même sigle que le Conseil National de la Résistance, ou quand il soutient Depardieu après que celui-ci s’est répandu en propos scabreux et orduriers ?

Ne ridiculise-t-il pas la parole présidentielle quand il donne un entretien à la revue Pif Gadget ?

N’attaque-t-il pas l’institution qu’est la parole politique du chef de l’État en disant tout et son contraire sans souci de cohérence* ou en ne tenant pas des promesses, notamment à l’occasion de la Convention citoyenne pour le Climat** ?

Je souhaite, dans ces chroniques, aborder la question de la démocratie et de l’État de droit par le biais des discours qui nous sont adressés, en particulier par nos dirigeants, notamment par Emmanuel Macron. 

* Il souffle le chaud et le froid en faisant l’éloge de Gérard Depardieu, le 20 décembre 2023 dans l’émission « C à vous », pour ensuite, se défendre, le 8 mai 2024, dans le magasine « Elle », de toute complaisance vis-à-vis de l’acteur.

** « Ce qui sortira de cette Convention, je m’y engage, sera soumis sans filtre soit au vote du Parlement, soit à référendum, soit à application réglementaire directe », annonçait Emmanuel Macron en avril 2019. Alors qu’il dit en décembre 2020 « Je vais pas dire, parce que ces 150 citoyens ont écrit un truc : c’est la Bible ! ».