Quand les Verts/PS proposent un Grand Projet imprécis, incertain, imposé et intéressé (GP4I) !

Communiqué CATDP2020 du 19 février 2020

La presse locale a récemment rendu compte du projet de parc agro-photovoltaïque présenté par la liste « Pour Demain Tours » conduite par Emmanuel Denis (EELV).

Ce projet appelle de la part de C’est au Tour(s) du Peuple 2020 les questions et remarques suivantes :

  1. Quels sont les numéros cadastraux des parcelles visées par ce projet ? Comment l’armée cédera-t-elle à la Métropole les 100 ha destinés à l’installation des panneaux photovoltaïques ? Gratuitement, ou si tel n’est pas le cas, à quel prix ? Est-on certain que les 159 autres ha consacrées à la culture du lin ne conduiront pas à des expropriations ?
  2. Où seront achetés les panneaux ? Seront-ils fabriqués dans le cadre local, en circuits courts, ou viendront-ils une nouvelle fois du bout du monde, sachant que dans le top 10 des fabricants de panneaux photovoltaïques 9 sont chinois et 1 sud-coréen ?
  3. Comment cohabiteront ce parc photovoltaïque et ces champs de lin avec l’aéroport ? Vu leur proximité avec ce dernier, quel est le niveau actuel de pollution des sols concernés et la poursuite du trafic aérien ne risque-t-elle pas de l’aggraver ? S’il est prévu que les panneaux soient fixés sur des rotules afin de ne pas éblouir les avions, quel sera le dispositif de sécurité au cas où surviendrait une panne de rotules ?
  4. Cette cohabitation n’aboutira-t-elle pas à un paysage périurbain encore un peu plus chaotique et défiguré qu’il ne l’est déjà ? Aéroport, panneaux photovoltaïques, champs de lin, zone commerciale Auchan un peu plus loin, etc., est-ce de cela que rêvent les habitants de Tours, Tours-Nord et alentours ?
  5. Quel sera l’opérateur retenu pour le projet ? Sera-t-il public, privé, mixte, associatif, ce qui n’est évidemment pas sans répercussions sur le niveau de « profitabilité » demandé, sur les tarifs du Kw/h consentis et, par voie de conséquence, les catégories sociales des « clients »? N’y a-t-il pas, de surcroît, des risques de conflit d’intérêt, sachant que plusieurs candidats de « Pour Demain Tours », placés en positions éligibles sur la liste, sont professionnellement intéressés par ce type de projet ?
  6. Le budget du projet, estimé à 60 millions d’euros financés par des fonds publics et l’opérateur, sera-t-il tenu ? Ou assistera-t-on, ainsi que l’expérience le prouve en matière de grand projet, à des dépassements mis à la charge des contribuables ? En prévoyant un budget complémentaire, obtenu par un financement participatif donnant lieu en échange à des contreparties énergétiques et financières, ne risque-t-on pas, une nouvelle fois, de privilégier les contributeurs les plus aisés ? Et 60 millions d’euros, n’est-ce pas l’équivalent de près de 2,5 ans de gratuité totale des transports publics métropolitains ?
  7. Ce grand projet, enfin, ne mériterait-il pas d’être soumis par référendum aux habitantes et habitants de Tours et de la Métropole, en raison de ses enjeux financiers, sociaux, énergétiques, fonciers ou paysagers ? De société, en fait…

C’est au Tour(s) du Peuple 2020
19 février 2020

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La place du Grand Marché rebaptisée !

Proclamation du 21 janvier 2017

Bonjour à toutes et tous ! Et merci d’abord, Tourangelles et Tourangeaux, habitants du 37 ou d’autres départements, étrangers résidant ici ou ailleurs, d’avoir répondu présents.

Si nous nous sommes rassemblés ici, sur cette place du Grand Marché, pour dans quelques minutes la rebaptiser, c’est pour toutes sortes de raisons que je vais maintenant, au nom de C’est au Tour(s) du Peuple, vous résumer :

C’est que nous en avons assez de ces enseignes des multinationales qui prolifèrent partout, aux quatre coins de la Ville, aux Atlantes de Saint-Pierre, avenue du Grand Sud à Chambray, et maintenant ici, au cœur même du Vieux Tours, avec l’installation de ce nouveau Mac Do. Ce nouveau M, tout propret, aseptisé, artificiel, qui fait suite à l’autre M, celui, là-bas, du Monstre pseudo-artistique et culturel, non vraiment, ce nouveau M, nous ne l’ai…M…ons pas ! Ici comme partout sur la planète.

Démocratie – Chronique N°1

Par Yvette Aufrère

Qu’un simple citoyen ne respecte pas la loi, cela n’attaque pas les fondements de cette loi. Qu’un représentant de la loi ne respecte pas la loi, la fait disparaître puisqu’il n’y a plus personne pour en être garant.

Emmanuel Macron n’attaque-t-il pas les principes républicains quand il fait venir le grand rabbin de France pour allumer la bougie d’Hanoukka, le 8 décembre 2023 (laïcité) ou quand il déclare, le 29 juin 2017, que certains citoyens « ne sont rien » (égalité en droit) ?

N’attaque-t-il pas le fonctionnement des institutions républicaines en faisant appel à des organismes privés remplissant la même fonction et se substituant à la fonction publique d’État, avec des contrats facturés très cher à l’État (McKinsey, Adrexo, par exemple) avec l’efficacité qu’on leur connaît ?!

N’est-il pas dans la provocation quand il crée le CNR, Conseil National de la Refondation, ayant le même sigle que le Conseil National de la Résistance, ou quand il soutient Depardieu après que celui-ci s’est répandu en propos scabreux et orduriers ?

Ne ridiculise-t-il pas la parole présidentielle quand il donne un entretien à la revue Pif Gadget ?

N’attaque-t-il pas l’institution qu’est la parole politique du chef de l’État en disant tout et son contraire sans souci de cohérence* ou en ne tenant pas des promesses, notamment à l’occasion de la Convention citoyenne pour le Climat** ?

Je souhaite, dans ces chroniques, aborder la question de la démocratie et de l’État de droit par le biais des discours qui nous sont adressés, en particulier par nos dirigeants, notamment par Emmanuel Macron. 

* Il souffle le chaud et le froid en faisant l’éloge de Gérard Depardieu, le 20 décembre 2023 dans l’émission « C à vous », pour ensuite, se défendre, le 8 mai 2024, dans le magasine « Elle », de toute complaisance vis-à-vis de l’acteur.

** « Ce qui sortira de cette Convention, je m’y engage, sera soumis sans filtre soit au vote du Parlement, soit à référendum, soit à application réglementaire directe », annonçait Emmanuel Macron en avril 2019. Alors qu’il dit en décembre 2020 « Je vais pas dire, parce que ces 150 citoyens ont écrit un truc : c’est la Bible ! ».