Notre politique culturelle pour Tours et alentours

Communiqué CATDP2020 du 7 mars 2020

L’héritage culturel de la Touraine en général et de Tours en particulier est immense. Pourtant, sur ce terreau potentiellement très fertile, la récolte est maigre.

L’impéritie des municipalités qui se sont succédé à Tours fait qu’actuellement : le Musée des Beaux-Arts, de 5 conservateurs est passé à 0, ce qui privera Tours pour au moins quatre ans de toute grande exposition d’envergure ; l’Orchestre symphonique, par suite d’une modification conventionnelle, traverse une grave crise ; les peintres et sculpteurs ne trouvent pas de salles d’exposition et les musiciens pas de salles de répétitions ; les cercles littéraires sont privés de l’auditorium de la Bibliothèque ; le Musée du Compagnonnage est inaccessible aux personnes à mobilité réduite ; le Museum d’Histoire Naturelle étouffe dans ses murs ; le CCCOD se complaît dans la glorification de quelques protégés et l’architecture des Portes de Loire ferait pleurer Mérimée, qui sauva Saint-Julien ! Nous constatons de plus que de profondes inégalités existent au sein de la population dans l’accès aux ressources artistiques et patrimoniales disponibles.

C’est au Tour(s) du Peuple 2020 fait donc les propositions suivantes :
  • Créer, en concertation avec les artistes, de lieux de créations, de diffusion et d’exposition autogérés et développer les lieux existants au Sanitas et aux Fontaines. Rétablir la salle de la Passerelle.
  • Favoriser les « circuits courts » pour promouvoir les œuvres des artistes qui résident si nombreux en Touraine et pour tisser des liens entre ces artistes et l’ensemble de la population.
  • Créer un grand évènement annuel, gratuit, pluridisciplinaire, impliquant les artistes locaux, avec la Loire comme thème majeur car c’est ce fleuve qui contribue à l’identité de Tours.
  • Repenser les subventions avec pour principe la transparence et l’ouverture au grand public.
  • Soutenir les lieux de culture associatifs, indépendants des forces de l’argent et de la bien-pensance commerciale, comme « Le Bateau Ivre », les cinémas « Studio » et le Centre Culturel de Rencontre de l’équipe du Plessis-lez-Tours (Cie Cano Lopez).
  • Rendre gratuit l’accès aux musées de la ville, aux bibliothèques et médiathèques.
  • Soutenir toutes les initiatives qui visent à diffuser les connaissances et encourager le débat public dans tous les quartiers : cafés philosophiques, université du temps libre, etc. Et en parallèle rendre gratuit l’accès aux salles municipales pour toutes les associations.
  • Réorganiser le secteur des activités périscolaires autour d’une régie publique qui coordonnera les liens entre les les crèches, les écoles, les centres de loisirs d’une part, les associations et les institutions culturelles d’autre part.
Vous voulez vivre dans une ville où chacun puisse
librement se cultiver et s’épanouir au contact des autres ?

Votez, dès le premier tour, « C’est au Tour(s) du Peuple 2020 » !

C’est au Tour(s) du Peuple 2020
7 mars 2020

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La place du Grand Marché rebaptisée !

Proclamation du 21 janvier 2017

Bonjour à toutes et tous ! Et merci d’abord, Tourangelles et Tourangeaux, habitants du 37 ou d’autres départements, étrangers résidant ici ou ailleurs, d’avoir répondu présents.

Si nous nous sommes rassemblés ici, sur cette place du Grand Marché, pour dans quelques minutes la rebaptiser, c’est pour toutes sortes de raisons que je vais maintenant, au nom de C’est au Tour(s) du Peuple, vous résumer :

C’est que nous en avons assez de ces enseignes des multinationales qui prolifèrent partout, aux quatre coins de la Ville, aux Atlantes de Saint-Pierre, avenue du Grand Sud à Chambray, et maintenant ici, au cœur même du Vieux Tours, avec l’installation de ce nouveau Mac Do. Ce nouveau M, tout propret, aseptisé, artificiel, qui fait suite à l’autre M, celui, là-bas, du Monstre pseudo-artistique et culturel, non vraiment, ce nouveau M, nous ne l’ai…M…ons pas ! Ici comme partout sur la planète.

Démocratie – Chronique N°1

Par Yvette Aufrère

Qu’un simple citoyen ne respecte pas la loi, cela n’attaque pas les fondements de cette loi. Qu’un représentant de la loi ne respecte pas la loi, la fait disparaître puisqu’il n’y a plus personne pour en être garant.

Emmanuel Macron n’attaque-t-il pas les principes républicains quand il fait venir le grand rabbin de France pour allumer la bougie d’Hanoukka, le 8 décembre 2023 (laïcité) ou quand il déclare, le 29 juin 2017, que certains citoyens « ne sont rien » (égalité en droit) ?

N’attaque-t-il pas le fonctionnement des institutions républicaines en faisant appel à des organismes privés remplissant la même fonction et se substituant à la fonction publique d’État, avec des contrats facturés très cher à l’État (McKinsey, Adrexo, par exemple) avec l’efficacité qu’on leur connaît ?!

N’est-il pas dans la provocation quand il crée le CNR, Conseil National de la Refondation, ayant le même sigle que le Conseil National de la Résistance, ou quand il soutient Depardieu après que celui-ci s’est répandu en propos scabreux et orduriers ?

Ne ridiculise-t-il pas la parole présidentielle quand il donne un entretien à la revue Pif Gadget ?

N’attaque-t-il pas l’institution qu’est la parole politique du chef de l’État en disant tout et son contraire sans souci de cohérence* ou en ne tenant pas des promesses, notamment à l’occasion de la Convention citoyenne pour le Climat** ?

Je souhaite, dans ces chroniques, aborder la question de la démocratie et de l’État de droit par le biais des discours qui nous sont adressés, en particulier par nos dirigeants, notamment par Emmanuel Macron. 

* Il souffle le chaud et le froid en faisant l’éloge de Gérard Depardieu, le 20 décembre 2023 dans l’émission « C à vous », pour ensuite, se défendre, le 8 mai 2024, dans le magasine « Elle », de toute complaisance vis-à-vis de l’acteur.

** « Ce qui sortira de cette Convention, je m’y engage, sera soumis sans filtre soit au vote du Parlement, soit à référendum, soit à application réglementaire directe », annonçait Emmanuel Macron en avril 2019. Alors qu’il dit en décembre 2020 « Je vais pas dire, parce que ces 150 citoyens ont écrit un truc : c’est la Bible ! ».