Vive les marchés de plein air ! Vive l’agriculture paysanne !

Communiqué CATDP2020 du 2 avril 2020

Depuis les débuts de l’épidémie de coronavirus, alternant propos guerriers et promesses trompeuses de tirer les leçons de la « crise », Macron, son gouvernement et son monde accumulent en réalité irresponsabilités, injustices et inhumanités : maintien du 1er tour des municipales, gestion calamiteuse du matériel médical (masques, tests… ), nouvelles casses du code du travail autorisées par l’état d’urgence sanitaire, soutiens massifs aux marchés financiers, aux grands groupes et aides insuffisantes en direction des petites entreprises et des salariés, mise en danger des travailleurs de la santé, de l’alimentation, des transports, sans-abris toujours dans la rue, etc.

Décidée le 23 mars, l’interdiction des marchés de plein air, sujette après avis du maire à dérogations préfectorales, est un nouvel exemple de cette incurie et de cette instrumentalisation du choc induit par l’épidémie :

  1. Cette décision a été prise à la va-vite, en se fondant sur la situation de certains grands marchés de plein air parisiens ou de très grandes villes, sans prendre le temps d’y étudier et d’y mettre en œuvre des mesures de précaution et en médiatisant à outrance ces « cas » – ceux des quartiers populaires bien entendu ! – pour mieux faire accepter l’interdiction générale.
  2. Cette décision aggrave les risques de propagation du Covid-19, ne serait-ce que pour la raison suivante : les consommateurs vont aller, plus encore qu’ils ne le font déjà, vers les super/hypermarchés, lieux clos où les produits en vente sont soumis, tout au long de la chaîne de production, d’approvisionnement et de distribution, à bien de plus de manipulations que sur les marchés de plein air.
  3. Cette décision met gravement en péril la situation économique des petits producteurs locaux et des petits commerçants forains, pour lesquels les marchés de plein air constituent une source de revenu indispensable. Pour pallier les effets de la mesure, la solidarité directe avec les producteurs se développe rapidement. Mais, aussi remarquable, louable soit-elle, on est en droit de se poser la question : sera-t-elle suffisante et durable ?
  4. Cette décision sert les intérêts des industriels de l’agro-alimentaire et de la grande distribution. Ils vont profiter de la « crise » pour accroître leurs chiffres d’affaires, leurs profits. Et l’appel du gouvernement à ce que les grandes surfaces se fournissent auprès des producteurs locaux ne constitue, comme d’habitude, qu’une demande et pas une obligation ! Autrement dit : Auchan, Carrefour, Leclerc, la FNSEA des promoteurs de l’agriculture industrielle en rêvaient ? Macron le fait !
  5. Cette décision, lorsqu’elle a été modifiée par le jeu des dérogations préfectorales, a conduit à des situations pour le moins incompréhensibles. À Tours, par exemple, on a laissé ouvert le marché Velpeau, mais fermé ceux de Saint-Paul, des Halles ou de Rabelais, sans fournir d’explications tangibles et prendre soin de les aménager comme il l’aurait été possible.

C’est au Tour(s) du Peuple 2020, confiné mais toujours actif, réclame donc :

  • la levée, à Tours, dans la Métropole et sur l’ensemble du territoire, de l’interdiction de tous les marchés de plein air et la mise en œuvre, conjointement, des mesures-barrières préconisées par la Confédération Paysanne : extension du périmètre de vente, espacement des étalages, application des distances nécessaires entre marchands et consommateurs, etc.
  • un complet changement de cap des politiques agricoles et alimentaires, assurant la sortie progressive de l’agriculture industrielle et la généralisation de l’agriculture paysanne et des circuits courts.

 

C’est au Tour(s) du Peuple 2020
2 avril 2020

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Résultats de l’Enquête public Tram 2. Un projet coûteux, tournant le dos à un véritable plan de transports métropolitain.

L’enquête publique pour le projet de deuxième ligne du TRAM a reçu 1117 contributions pour l’essentiel critiques ou carrément contre ce projet. L’avis favorable serait donc surprenant !

Ce projet tourne le dos aux choix suivant la première enquête qui avait rejeté le tracé par J. Royer et ne tient compte

  • ni des évolutions des besoins en transports collectifs (plus de lignes et de dessertes, plus de régularité, plus de désenclavement des services publics de santé, d ‘éducation, ... des liaisons avec Saint Pierre des Corps (gare et quartiers), des communes avoisinant la métropole…)
  • ni des avancées techniques avec les bus sur roues (à Hydrogène), de l’état des finances locales
  • des réserves contestations qu’il suscite

Tout cela sans réel débat public !

Les contributions à l’enquête publique relèvent ces enjeux et devrait conduire à un autre plan démocratiquement décidé de développement des transports publics dans la métropole et à ses alentours ! Cela devient urgent.

Voici quelques contributions sélectionnées par C’est Au Tour(s) Du Peuple<:p>

C’est Au Tour(s) Du Peuple
Novembre 2024

C'est Au Tour(s) Du Peuple s'affirme FÉMINISTE par ce que nous refusons et combattons

  • Toutes les dominations patronales, sociales, politiques
  • Les inégalités : de salaire, d’accès aux droits, aux responsabilités
  • Les violences faites aux femmes et aux enfants

Contre le patriarcat dont nous sommes toutes et tous héritier(e)s en commun, nous devons agir ensemble. Le FÉMINISME ne doit pas se situer dans un antagonisme Hommes / Femmes. La question n'est pas de faire la guerre aux hommes mais d'agir, hommes et femmes ensemble, pour une révolution sociale et politique.

Notre association, depuis sa création en 2013, agit en ce sens. Nous avons des propositions que nous partageons et échangeons avec les organisations progressistes. Nous agissons aussi dans la rue auprès des populations. Nous avons créé et faisons vivre un « Labo féministe » au sein de notre association qui anime la réflexion collective.

Voici quelques unes de nos positions / revendications réaffirmées et d'autres marquées par l'actualité.

La Maison des Femmes

Dès 2013 la création d'une Maison des femmes fut inscrite dans le programme revendicatif de CATDP. Nous nous félicitons donc de la réalisation de celle au sein du CHU, tout en constatant que l'équipe pluridisciplinaire qui l'anime manque cruellement de moyens.

Un appel aux dons et au mécénat privé, a été lancé afin de recueillir 1,4 M€ (vive la défiscalisation!!). Cette somme est nécessaires à la construction de nouveaux locaux et au développement des actions de la Maison des femmes en direction des femmes avec un accès gratuit et ouvert à toutes.

C’est scandaleux ! La lutte contre les violences faites aux femmes pour leur reconstruction ne peut, en effet, être fondée sur la « charité » mais sur une prise en charge sociale avec des financements publics !

Face à l'urgence sociale, il faut aller plus loin

  • Refuser que des familles, enfants, adultes dorment à la rue.
  • Développer les accueils (nuit et jour) de femmes de tous les âges et enfants, l'accès au logement pour une vie digne et sécure.
  • Permettre l’accès aux droits, à tous les droits, pour que chacun(e) puisse se soigner, se former, travailler, faire face aux dépenses quotidiennes, accéder à la culture.
  • Créer et animer, partout des lieux de vie sociale collective, renforcer ceux existants comme dans les centres sociaux.
  • La prévention, l’éducation doivent accompagner ces ambitions.
  • Combattre les régressions voulues par les droites, des macronistes au RN : sur les retraites, le chômage, la loi immigration, l'implantation et le financement d'écoles sous contrat qui promeuvent l'homophobie, le mouvement prolife, le « séparatisme »…
  • Combattre aussi les pressions et dérives sectaires, religieuses qui contribuent à l’oppression des femmes et des violences qu’elles subissent dans les espaces publics et privés.

Pour cela, nous réaffirmons l’urgence de :

  • DONNER LES MOYENS AU FONCTIONNEMENT de la MAISON DES FEMMES
    DÉJÀ CRÉÉE. Les services de l’État et les collectivités doivent apporter les 1,4 M€ nécessaires aujourd’hui à la Maison des Femmes. Pour rappel, les subventions publiques annuelles à l’aéroport et Ryanair sont de 2,5 M€ !
  • ÉLARGIR LE PROJET DE MAISON DES FEMMES à des lieux d’accueil (nuit/jour) inconditionnels pour l’accès aux droits, des activités éducatives et culturelles, des actions collectives.
  • UN PLAN AMBITIEUX DE CRÉATION DE D’HÉBERGEMENTS D’URGENCE ET
    DE LOGEMENTS PÉRENNES pour les femmes et familles victimes de violences et / ou à la rue.
  • UN RENFORCEMENT DU SOUTIEN AUX ASSOCIATIONS qui agissent auprès des femmes et avec elles, pour leurs droits, leur liberté de choix, leur dignité et intégrité physique.
  • RENFORCER LA PRÉVENTION ET L’ÉDUCATION à l’école, avec du temps et de la formation pour les enseignant.es, dans les lieux éducatifs, en soutenant les associations qui font déjà un travail remarquable avec peu de moyens et de reconnaissance.
  • SUPPRIMER TOUS LES PANNEAUX PUBLICITAIRES IMPLANTÉS DANS L’ESPACE PUBLIC. Ces panneaux vendent les corps des enfants, des femmes et des hommes, ils valorisent la consommation excessive et consomment de l’énergie inutilement, en éclairage et mécanique.
  • LUTTER CONTRE LA PORNOGRAPHIE EN LIGNE
  • RESTER VIGILANTS ET RÉACTIFS pour défendre les droits à la contraception et à l'avortement. Le texte constitutionnel adopté par l'Assemblée a exclu le terme de « droit » et laisse la responsabilité au législateur de « réguler » l’accès à l'avortement sans remettre en cause la clause de conscience.........
  • EXIGER UN CONTRÔLE DE TOUTES LES ÉCOLES PRIVÉES SOUS CONTRAT les établissements scolaires Averroès à Lille* et Stanislas à Paris ne sont pas des exceptions !
Texte de positionnement réalisé et validé par les adhérent.es de l’association
C’est Au Tour(s) Du Peuple
Tours, février 2024