Quelques questions à M. Emmanuel Denis, candidat

Communiqué CATDP2020 du 23 juin 2020

Dans le cadre de la campagne pour les élections municipales 2020, vous vous présentez comme le candidat du changement, porteur d’une « ville écologique et solidaire ». Et pourtant...

Communiqué CATDP2020 du 23 juin 2020

  1. Dans le cadre de la campagne pour les élections municipales 2020, vous vous présentez comme le candidat du changement, porteur d’une « ville écologique et solidaire ». Or durant l’actuelle mandature vous avez voté, en tant que conseiller municipal et métropolitain, en faveur du projet de 2e ligne de tramway sur le tracé Béranger-Heurteloup. D’où deux questions que se posent nombre de Tourangelles et Tourangeaux avant de se rendre aux urnes. Êtes-vous vraiment le candidat du changement quand vous n’hésitez pas, même en tant qu’élu « d’opposition », à joindre votre voix à celles de deux représentants patentés du système existant, à savoir Christophe Bouchet, maire de Tours, et Philippe Briand, président de la Métropole Tours Val de Loire ?! Quel crédit, d’autre part, peut-on accorder à votre discours écologico-solidaire quand vous votez pour un projet qui, s’il est mené à son terme, conduira immanquablement à toutes sortes de dégâts environnementaux et sociaux : abattage des arbres, disparition du marché aux fleurs, mise en route de nouvelles opérations immobilières, envolée du prix du m2, surendettement accru de la Ville et de la Métropole empêchant, de facto, la réalisation d’autres projets à vocation écologique et sociale ?
  2. Vous avez, fin janvier 2020, beaucoup communiqué sur un autre projet, celui de parc agro-photovoltaïque en bordure de l’aéroport de Tours Val de Loire. Parmi bien d’autres élements contestables auxquels vous n’avez jusqu’à présent apporté aucune réponse, ce projet présente un fort risque de conflit d’intérêt, puisque trois candidats de votre liste, à savoir la n°4 Cathy Savourey, « urbaniste libérale », le n°23 Martin Cohen, « ingénieur énergie-climat » et le n°31 Frédéric Miniou, « chef d’entreprise », sont professionnellement intéressés par ce type d’opération. Cette situation ne relève-t-elle pas, à nouveau, de la « vieille politique » dont vous prétendez vous démarquer ? À l’image de beaucoup de Tourangelles et Tourangeaux, nous vous demandons de faire publiquement toute la lumière sur cette situation et, au passage, de répondre à toutes les autres interrogations formulées dans notre communiqué « Quand les Verts/PS proposent un grand projet imprécis, incertain, imposé et intéressé (GP4I) » qui vous a été envoyé à plusieurs reprises.

Avant le second tour du 28 juin, les habitants, électeurs ou non, attendent avec impatience vos réponses.

C’est au Tour(s) du Peuple 2020
23 juin 2020

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Nouvelle-Calédonie, Mayotte … le colonialisme comme fil conducteur. Pas en notre nom !

La colonisation est le cœur de la politique française en Nouvelle-Calédonie. En confortant la place des colons, leur installation avec maints avantages, la spoliation des terres et des ressources, le maintien dans la pauvreté et la dépendance d’une grande partie du peuple Kanak.

L’ONU a inscrit en 1986 la Nouvelle-Calédonie sur la liste des pays à décoloniser. En 1988, après une période violente qui s’était soldée par 90 morts, les accords de Matignon puis de Nouméa avaient ouvert la voie à un processus de décolonisation, avec le transfert progressif des compétences que l’État avait créées pour sa domination, vers une pleine émancipation.

Ces accords ont été sans cesse menacés par les gouvernements français et par les colons. Mais le pays a vécu dans la paix. Emmanuel Macron a initié un vrai torpillage de ce processus. Il a imposé la tenue d’un référendum dans la période du Covid et a nommé au gouvernement une dirigeante politique extrémiste, représentante des colons (Sonia Backès), pour aboutir à cette fameuse loi sur le « dégel du corps électoral » qui donnerait le droit de vote sur les questions calédoniennes aux nouveaux colons arrivés ces 10 dernières années. Le rapporteur désigné pour porter cette loi est lui-même député représentant des colons !

Emmanuel Macron et son ministre policier, Gérald Darmanin, nous ramènent 40 ans en arrière en provoquant des violences, laissant les colons organiser des milices meurtrières, criminalisant toute forme de protestation. Comme à l’accoutumée, de nombreux médias reprennent les termes officiels du gouvernement appelant la colère des émeutes et la jeunesse kanak des voyous, ciblant une partie du mouvement indépendantiste pour le rendre responsable de la situation. Pourtant, de nombreuses voix, diverses politiquement, qui connaissent la Nouvelle-Calédonie et ont suivi le processus engagé, ont alerté le gouvernement sur la gravité des affrontement politiques qu’il allait déclencher.

Les seuls responsables sont donc la macronie, son chef, ses soutiens, les colons et leurs représentants de droite et d’extrême droite, qui n’hésitent pas a créer des milices armées.

En Nouvelle-Calédonie, à Mayotte, dans tous les territoires ultramarins, nos dirigeants maintiennent une domination de classe et raciste, une exploitation hors norme, des violences d’État au nom de « monopole de la violence légitime » qui se traduit par la préservation d’un ordre venu d’un autre âge de notre histoire. Son nom ? Le colonialisme ! Et dans ce domaine, les droites rassemblées autour de Macron portent une terrible responsabilité historique.

En Nouvelle-Calédonie, il faut reprendre le processus de décolonisation, retirer ce projet de loi inique, arrêter de soutenir les colons, écouter le peuple pour une coexistence pacifique et égalitaire. Stoppez la répression d’exception.

À Mayotte, il faut rétablir la loi républicaine pour une égalité des droits pour tous, retirer les lois d’exception et ouvrir un dialogue régional avec les anciens pays colonisés de la zone océan indien.

Il faut enfin cesser d’utiliser les territoires ultramarins comme des laboratoires avancés de gouvernement autoritaire, de remise en cause des principes républicains comme le droit du sol, de nouvelles formes de guerre aux pauvres, de criminalisation des jeunesses…

Il faut cesser de parler en notre nom ! Le peuple français a déjà dit non à la colonisation !

C’est Au Tour(s) Du Peuple
Tours, juin 2024