Lettre-enquête aux élus de Tours et de Tours Métropole sur la question et la réalité des cumuls

Par CATDP, L’Antivol, la Touraine Insoumise, le NPA 37 et le PG 37

À Messieurs Emmanuel Denis, maire de Tours, Wilfried Schwartz, président de Tours Métropole, et aux membres de leurs cabinets,

À chacun.e des autres élu.es des conseils municipal et métropolitain.

Mesdames, Messieurs,

Il a été maintes fois porté à la connaissance des habitantes et habitants de Tours et des 22 communes de la Métropole que vous étiez favorables à la plus grande transparence de la vie publique.

Dans cet esprit, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir nous faire parvenir les réponses aux questions suivantes :

1) Quels sont, au 1er janvier 2021, les mandats et les fonctions que vous occupez au sein des conseils municipal, métropolitain, départemental ou régional, dans les organismes dits satellites des collectivités locales (sociétés HLM, sociétés anonymes d’économie mixte, sociétés d’économie mixte, syndicats mixtes, etc.) et, éventuellement, dans des associations remplissant des missions d’intérêt général ?

2) À combien s’élève, en net mensuel, le montant total des indemnités et rémunérations que vous percevez au titre de ces différentes responsabilités ? Merci de bien vouloir préciser la répartition par poste de ce montant.

3) Conservez-vous une activité professionnelle extérieure ? Si oui, merci de préciser laquelle et d’indiquer, toujours en net mensuel, la rémunération perçue.

4) Au cas où vous vous trouveriez en situation de cumul, comment parvenez-vous à concilier l’ensemble de vos activités et à accorder à chacune d’entre elles le niveau de compétences et de temps de travail qu’elle exige ?

5) Au cas, là encore, où vous vous trouveriez en situation de cumul, ne pensez-vous pas que la combinaison de vos différentes responsabilités vous place dans une ou des situations de conflits d’intérêt, réels ou potentiels ? Merci, si tel a déjà été le cas, de donner des exemples concrets et d’expliquer comment vous les avez gérés.

6) N’estimez-vous pas, enfin, que l’accumulation de responsabilités, publiques ou/et privées, soit à l’origine de multiples effets délétères sur la chose publique et, plus largement, la vie de la Cité (inégalités entre citoyens, suspicion à l’égard des élus et des entrepreneurs, sentiment d’asphyxie et de sclérose des institutions, abstentionnisme électoral, etc.) ?

Nous espérons qu’en dépit d’un agenda chargé, vous voudrez bien prendre un peu de votre temps pour répondre à ces questions, guidées, non par un quelconque esprit inquisitorial ou malveillant, mais par le souci de l’information des habitantes et habitants, de la confrontation des idées et de l’indispensable dialogue démocratique. De notre côté, nous nous engageons à donner à vos réponses, autant que d’ores et déjà à cette lettre, tout l’écho médiatique et populaire qu’elles méritent.

Dans l’attente, nous vous prions de recevoir l’expression de nos cordiales et concitoyennes salutations, et en profitons pour vous adresser nos meilleurs vœux pour 2021.

Tours, le 11 janvier 2021

C’est au Tour(s) du Peuple, L’Antivol, la Touraine Insoumise, le Nouveau Parti Anticapitaliste 37, le Parti de Gauche 37

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La place du Grand Marché rebaptisée !

Proclamation du 21 janvier 2017

Bonjour à toutes et tous ! Et merci d’abord, Tourangelles et Tourangeaux, habitants du 37 ou d’autres départements, étrangers résidant ici ou ailleurs, d’avoir répondu présents.

Si nous nous sommes rassemblés ici, sur cette place du Grand Marché, pour dans quelques minutes la rebaptiser, c’est pour toutes sortes de raisons que je vais maintenant, au nom de C’est au Tour(s) du Peuple, vous résumer :

C’est que nous en avons assez de ces enseignes des multinationales qui prolifèrent partout, aux quatre coins de la Ville, aux Atlantes de Saint-Pierre, avenue du Grand Sud à Chambray, et maintenant ici, au cœur même du Vieux Tours, avec l’installation de ce nouveau Mac Do. Ce nouveau M, tout propret, aseptisé, artificiel, qui fait suite à l’autre M, celui, là-bas, du Monstre pseudo-artistique et culturel, non vraiment, ce nouveau M, nous ne l’ai…M…ons pas ! Ici comme partout sur la planète.

Démocratie – Chronique N°1

Par Yvette Aufrère

Qu’un simple citoyen ne respecte pas la loi, cela n’attaque pas les fondements de cette loi. Qu’un représentant de la loi ne respecte pas la loi, la fait disparaître puisqu’il n’y a plus personne pour en être garant.

Emmanuel Macron n’attaque-t-il pas les principes républicains quand il fait venir le grand rabbin de France pour allumer la bougie d’Hanoukka, le 8 décembre 2023 (laïcité) ou quand il déclare, le 29 juin 2017, que certains citoyens « ne sont rien » (égalité en droit) ?

N’attaque-t-il pas le fonctionnement des institutions républicaines en faisant appel à des organismes privés remplissant la même fonction et se substituant à la fonction publique d’État, avec des contrats facturés très cher à l’État (McKinsey, Adrexo, par exemple) avec l’efficacité qu’on leur connaît ?!

N’est-il pas dans la provocation quand il crée le CNR, Conseil National de la Refondation, ayant le même sigle que le Conseil National de la Résistance, ou quand il soutient Depardieu après que celui-ci s’est répandu en propos scabreux et orduriers ?

Ne ridiculise-t-il pas la parole présidentielle quand il donne un entretien à la revue Pif Gadget ?

N’attaque-t-il pas l’institution qu’est la parole politique du chef de l’État en disant tout et son contraire sans souci de cohérence* ou en ne tenant pas des promesses, notamment à l’occasion de la Convention citoyenne pour le Climat** ?

Je souhaite, dans ces chroniques, aborder la question de la démocratie et de l’État de droit par le biais des discours qui nous sont adressés, en particulier par nos dirigeants, notamment par Emmanuel Macron. 

* Il souffle le chaud et le froid en faisant l’éloge de Gérard Depardieu, le 20 décembre 2023 dans l’émission « C à vous », pour ensuite, se défendre, le 8 mai 2024, dans le magasine « Elle », de toute complaisance vis-à-vis de l’acteur.

** « Ce qui sortira de cette Convention, je m’y engage, sera soumis sans filtre soit au vote du Parlement, soit à référendum, soit à application réglementaire directe », annonçait Emmanuel Macron en avril 2019. Alors qu’il dit en décembre 2020 « Je vais pas dire, parce que ces 150 citoyens ont écrit un truc : c’est la Bible ! ».