Appel pour les élections présidentielles des 10 et 24 avril 2022

L’assemblée générale de l’association C’est Au Tours Du Peuple, a adopté à l’unanimité ce communiqué.

À C’est Au Tour(s) Du Peuple, c’est l’inquiétude qui domine à quelques semaines des élections. Dans ce scrutin décisif pour les cinq années à venir par les choix politiques qu’il impliquera, nous redoutons en effet une abstention massive, surtout dans les classes populaires et la jeunesse, pourtant les plus touchées par le chômage de masse que la gestion calamiteuse de l’épidémie de Covid a encore aggravé.

Nous comprenons que l’on puisse s’abstenir face à un pouvoir personnel et autoritaire, sourd aux revendications populaires. Mais laisser les seuls candidats néolibéraux et ceux d’extrême droite monopoliser le débat politique, c’est l’assurance que tout ira plus mal encore durant cinq ans.

Nous, militantes et militants de C’est au tour(s) du Peuple, avons pour but de promouvoir, à Tours, en Touraine et en Région Centre, une politique démocratique, sociale, féministe et écologique. Venus d’horizons divers (partis, syndicats, associations, citoyens non encartés), nous voterons en avril prochain pour l’un ou l’une des candidats de gauche, selon nos différentes sensibilités. Mais cela ne nous empêche absolument pas d’être rassemblés depuis neuf années autour d’aspirations et de principes qui nous sont communs, qui devraient unir les gauches et que nous continuerons de défendre dans le militantisme quotidien, les élections, les mobilisations collectives locales et nationales, parce que nous les estimons plus importants que nos différences.

Nous appelons donc les Tourangelles et les Tourangeaux à voter à gauche le 10 avril prochain afin de défendre ces six grands principes qui guident notre engagement collectif.

  1. Le refus du capitalisme néolibéral. Au nom de la concurrence, élevée en règle unique de la vie en société, il creuse chaque jour davantage les inégalités, enrichit honteusement les milliardaires, détruit les services publics gratuits pour tous, ruine la Sécurité sociale, monopolise les grands médias, pille et détruit la nature pour le profit immédiat, au mépris des intérêts essentiels de tous les êtres vivants.
  2. La défense et l’extension des libertés individuelles et collectives. Elles sont gravement remises en cause par la « société de la surveillance » qu’imposent les gouvernants au nom d’une obsession sécuritaire, devenue proprement folle avec le Covid. Elle nous pousse à regarder les autres, quels qu’ils soient, comme des ennemis potentiels au lieu de les voir comme des êtres humains avec lesquels des liens de solidarité sont indispensables pour progresser tous ensemble.
  3. L’égalité entre tous les êtres humains en droit et dans les faits. Parmi les graves dangers du moment, nous dénonçons le racisme, le sexisme et l’homophobie en plein essor, sans que les pouvoirs publics, pourtant chargés de faire appliquer les lois, ne prennent la peine de le faire. Féminicides, crimes racistes, persécutions contre les homosexuels, remises en cause du droit à l’IVG, traitement inhumain des réfugiés, violences policières impunies, abandon des personnes âgées dans les EHPAD, etc. : la liste est longue des atteintes au principe d’égalité.
  4. L’obligation d’honnêteté en politique. Il est intolérable que des élus locaux et nationaux soient en situation de conflits d’intérêts, voire relèvent de la délinquance. Ils bénéficient des solidarités actives ou des connivences silencieuses de leur parti. Pour nous, l’exemplarité est une valeur essentielle en politique.
  5. Le peuple au pouvoir. La démocratie doit permettre aux citoyennes et aux citoyens d’exercer le pouvoir. La confiscation du pouvoir par un régime autoritaire et oligarchique qui méprise le peuple doit cesser. Il y a urgence à élire une assemblée constituante pour fonder une VIe République et à instaurer le référendum d’initiative citoyenne.
  6. La paix, bien commun le plus précieux. Face à toutes les guerres que provoquent des régimes dictatoriaux ou impérialistes, afin d’accroître leur pouvoir et leurs richesses, notre soutien va par principe et sans la moindre hésitation aux peuples opprimés.

« Je crois ce que je dis, je fais ce que je crois » (Victor Hugo).

Rejoignez-nous pour mener dans l’union les combats nécessaires afin de défendre ce en quoi nous croyons !

C’est Au Tour(s) Du Peuple
Mars 2022

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Lettre ouverte aux autorités compétentes en matière d’enseignement scolaire et de la petite enfance

Les membres de l’association C’est au (Tour)s du Peuple sont très inquiets de l’évolution récente de l’accueil des enfants. Cette inquiétude est aussi celle de la population, qui se manifeste par de nombreuses actions rendues publiques dans les médias locaux depuis septembre. Le contexte est même alarmant.

Au niveau national : révélations pendant l’année 2023 concernant les conditions d’accueil des jeunes enfants en crèche et, plus récemment, celles dévoilant le non respect de la loi dans certains établissements scolaires privés sous contrat comme en témoignent les cas les plus récents des établissements Averroès à Lille et Stanislas à Paris / préparation de la rentrée 2024 par le ministère de l’Éducation nationale.

L’actualité de l’école est très préoccupante. La Ministre Oudéa Castera a eu le mérite de mettre en lumière le séparatisme social de la bourgeoisie et la mainmise des églises sur l’école privée avec de graves dérives. S’y ajoutent les scandales ds crèches privées. Dans un contexte de manque de moyen pour l’école publique, les enseignant.es expriment leur colère. C'est dans ce contexte que les membres de l’association C’est au (Tour)s du Peuple ont adressé la lettre ouverte suivante aux autorités compétentes en matière d’enseignement scolaire (code de l’éducation) et de la petite enfance (code action sociale et famille).

Lettre ouverte aux autorités compétentes en matière d’enseignement  scolaire (code de l’éducation) et de la petite enfance (code action sociale et famille)

Objet : demande d’information sur la situation inquiétante des enfants scolarisés en Indre-et-Loire, en particulier à Tours, et des enfants de moins de trois ans accueillis dans les établissements privés sous et hors contrat, et dans les établissements publics

 

Monsieur Patrice Latron, Préfet d’Indre et Loire,
Monsieur Gilles Halbout, Recteur de l’académie Orléans Tours
Monsieur Christian Mendivé, Dasen d’Indre et Loire
Monsieur Emmanuel Denis, Maire de Tours

Tours le 20 février 2024

Messieurs,

Les membres de l’association C’est au (Tour)s du Peuple sont très inquiets de l’évolution récente de l’accueil des enfants. Cette inquiétude est aussi celle de la population, qui se manifeste par de nombreuses actions rendues publiques dans les médias locaux depuis septembre. Le contexte est même alarmant.

Au niveau national : révélations pendant l’année 2023 concernant les conditions d’accueil des jeunes enfants en crèche et, plus récemment, celles dévoilant le non respect de la loi dans certains établissements scolaires privés sous contrat comme en témoignent les cas les plus récents des établissements Averroès à Lille et Stanislas à Paris / préparation de la rentrée 2024 par le ministère de l’Éducation nationale.

Au niveau local, une série d’évènements ponctuels depuis la rentrée 2023 alertent : hausse du nombre d’enfants sans abri / fermeture puis réouverture de mini-crèches à Tours / multiplication des familles pratiquant ou souhaitant pratiquer l’école à la maison / croissance des effectifs en établissements privés / fermeture par la préfecture d’un lieu d’enseignement coranique rue Ch. Colomb / suppression de plusieurs dizaines de classes dans l’enseignement public programmée en Indre-et-Loire pour septembre 2024.

C’est au Tour(s) du Peuple vous demande, dans le cadre de vos compétences, des réponses aux questions suivantes présentées sans ordre d’urgence car elles sont toutes urgentes, cruciales :

  • Un état des lieux récent de l’accueil public, privé, associatif des très jeunes enfants est-il disponible ? Ou bien est-il en cours et si oui, à quelle échéance ?
  • Quel est le chiffrage du financement de l’enseignement privé sous contrat par des fonds publics à Tours et en Indre-et-Loire ?
  • Quels contrôles ont été effectués et à quelles dates dans les établissements privés – sous et hors contrat – sur le respect de la mixité filles/garçons, y compris les détournements comme les classes partagées en deux espaces distincts (loi de 1976) et le respect de la mixité sociale (loi Debré, 1959).
  • Quelle est la place de l’enseignement religieux dans les établissements confessionnels : respect de la loi ou bien obligation déguisée, contenus sexistes, discriminatoires, infamants sous couvert de foi religieuse ? Dispositif d’alerte existant ou non pour les cas de mal-traitance des enfants ?
  • Comment est suivi le droit à l’enseignement des enfants « scolarisés à la maison » : contrôle des demandes en amont et inspection pédagogique sur les contenus enseignés dans les familles en aval (code de l’Éducation art. 131).
  • Pour l’enseignement public, il faudrait une présentation plus claire et prospective du projet rectoral à propos de l’enseignement artistique en classes Cham/Chad pour répondre aux inquiétudes légitimes et des familles et des collèges concernés (Francis Poulenc, Michelet, Anatole France). Et surtout reconsidérer totalement les fermetures de classes : 38 en Indre-et-Loire, 5 à Tours centre. Alors que 20% des habitants la ville de Tours vivent en-dessous du seuil de pauvreté (France 14%), la hausse des effectifs par classe hypothèque gravement la scolarisation des enfants en difficulté sociale et de logement, et casse les initiatives d’inclusion les enfants handicapés (autisme, etc.).

Merci de votre attention et vos réponses.

Recevez nos associatives salutations.

L’association C’est Au Tour(s) Du Peuple

Lettre écrite et délibérée collectivement par les adhérent(e)s
Coordonnées : Association C’est Au Tour(s) Du Peuple C/ Serpent Volant, rue du Grand Marché 37000 Tours – cautoursdupeuple@gmail.com

Cette lettre ouverte est communiquée au député Charles Fournier, aux médias, aux syndicats et aux associations. Elle est publiée sur nos réseaux sociaux. Les réponses le seront aussi.

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Platanes de Béranger : Un rapport très alarmant.

Malgré la promesse du Président de la Métropole rencontré (à sa demande) le 4 novembre et notre relance du 16 novembre, le rapport de Laurent Herquin sur l’impact du tramway au nord de Boulevard Béranger ne nous a pas été communiqué mais le rapport provisoire nous est parvenu autrement.

Son intitulé est : Étude d’impacts de travaux sur les structures racinaires des platanes – Rapport V1 (Partiel) – Secteur Béranger

Démocratie – Chronique N°1

Par Yvette Aufrère

Qu’un simple citoyen ne respecte pas la loi, cela n’attaque pas les fondements de cette loi. Qu’un représentant de la loi ne respecte pas la loi, la fait disparaître puisqu’il n’y a plus personne pour en être garant.

Emmanuel Macron n’attaque-t-il pas les principes républicains quand il fait venir le grand rabbin de France pour allumer la bougie d’Hanoukka, le 8 décembre 2023 (laïcité) ou quand il déclare, le 29 juin 2017, que certains citoyens « ne sont rien » (égalité en droit) ?

N’attaque-t-il pas le fonctionnement des institutions républicaines en faisant appel à des organismes privés remplissant la même fonction et se substituant à la fonction publique d’État, avec des contrats facturés très cher à l’État (McKinsey, Adrexo, par exemple) avec l’efficacité qu’on leur connaît ?!

N’est-il pas dans la provocation quand il crée le CNR, Conseil National de la Refondation, ayant le même sigle que le Conseil National de la Résistance, ou quand il soutient Depardieu après que celui-ci s’est répandu en propos scabreux et orduriers ?

Ne ridiculise-t-il pas la parole présidentielle quand il donne un entretien à la revue Pif Gadget ?

N’attaque-t-il pas l’institution qu’est la parole politique du chef de l’État en disant tout et son contraire sans souci de cohérence* ou en ne tenant pas des promesses, notamment à l’occasion de la Convention citoyenne pour le Climat** ?

Je souhaite, dans ces chroniques, aborder la question de la démocratie et de l’État de droit par le biais des discours qui nous sont adressés, en particulier par nos dirigeants, notamment par Emmanuel Macron. 

* Il souffle le chaud et le froid en faisant l’éloge de Gérard Depardieu, le 20 décembre 2023 dans l’émission « C à vous », pour ensuite, se défendre, le 8 mai 2024, dans le magasine « Elle », de toute complaisance vis-à-vis de l’acteur.

** « Ce qui sortira de cette Convention, je m’y engage, sera soumis sans filtre soit au vote du Parlement, soit à référendum, soit à application réglementaire directe », annonçait Emmanuel Macron en avril 2019. Alors qu’il dit en décembre 2020 « Je vais pas dire, parce que ces 150 citoyens ont écrit un truc : c’est la Bible ! ».