Drones contre le droit de manifester !

Communiqué de l’association C’est au Tour(s) Du Peuple

Par un article de La Nouvelle République, nous apprenons que la police est « autorisée » (ce qui dans le vocable ministériel signifie « tenue ») à utiliser des drones pour surveiller la manifestation du 1er mai à Tours et enregistrer des images de celle-ci.

Par un article de La Nouvelle République, nous apprenons que la police est « autorisée » (ce qui dans le vocable ministériel signifie « tenue ») à utiliser des drones pour surveiller la manifestation du 1er mai à Tours et enregistrer des images de celle-ci.

Si nous voulions en rire, nous dirions qu’il s’agit de compter les personnes qui détiennent des casseroles ou des sifflets !

Mais malheureusement, l’accélération de la dérive sécuritaire à l’œuvre depuis plusieurs années par les pouvoirs successifs nous amène à plus d’inquiétude que de franche rigolade. Les gardes à vue préventives et arrestations, fouilles, contrôles d’identité, violences à coup de LBD et autres armes mutilantes, menaces contre les associations, poursuites engagées contre les syndicalistes mais aussi le développement de la vidéosurveillance, les caméras à reconnaissance faciale programmées pour les JO, tout cet incroyable arsenal sécuritaire fait peur et abîme gravement la démocratie.

La peur du peuple qui manifeste et revendique conduit les gouvernements, et particulièrement l’actuel, à un autoritarisme qui est dénoncé au-delà de nos frontières !

La logique de la répression des Gilets jaunes s’étend désormais à tous les mouvements sociaux. Ainsi s’accélère la chasse aux pauvres qui survivent par les minima sociaux et les faibles allocations-chômage, pour les stigmatiser et rogner davantage encore leurs droits ; les étrangers sont rendus coupables de tous les maux et victimes de la vindicte du pouvoir qui court après le RN ; les populations d’outre-mer subissent les matraquages comme réponse aux revendications ou aux désordres néocolonialistes (comme en témoigne l’opération militaire en cours à Mayotte).

La cohérence de l’ensemble de ces choix politiques sécuritaires est réelle : maintenir l’ordre établi et étouffer toute contestation. Ainsi ces drones ne sont pas un épiphénomène, à prendre avec le sourire ! Ils s’inscrivent dans une dangereuse escalade.

C’est Au Tour(s) Du Peuple dénonce l’utilisation des drones et toutes tentatives de mise en cause du droit de manifester et de liberté d’expression.

C’est Au Tour(s) Du Peuple
Samedi 29 avril 2023

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La place du Grand Marché rebaptisée !

Proclamation du 21 janvier 2017

Bonjour à toutes et tous ! Et merci d’abord, Tourangelles et Tourangeaux, habitants du 37 ou d’autres départements, étrangers résidant ici ou ailleurs, d’avoir répondu présents.

Si nous nous sommes rassemblés ici, sur cette place du Grand Marché, pour dans quelques minutes la rebaptiser, c’est pour toutes sortes de raisons que je vais maintenant, au nom de C’est au Tour(s) du Peuple, vous résumer :

C’est que nous en avons assez de ces enseignes des multinationales qui prolifèrent partout, aux quatre coins de la Ville, aux Atlantes de Saint-Pierre, avenue du Grand Sud à Chambray, et maintenant ici, au cœur même du Vieux Tours, avec l’installation de ce nouveau Mac Do. Ce nouveau M, tout propret, aseptisé, artificiel, qui fait suite à l’autre M, celui, là-bas, du Monstre pseudo-artistique et culturel, non vraiment, ce nouveau M, nous ne l’ai…M…ons pas ! Ici comme partout sur la planète.

Démocratie – Chronique N°1

Par Yvette Aufrère

Qu’un simple citoyen ne respecte pas la loi, cela n’attaque pas les fondements de cette loi. Qu’un représentant de la loi ne respecte pas la loi, la fait disparaître puisqu’il n’y a plus personne pour en être garant.

Emmanuel Macron n’attaque-t-il pas les principes républicains quand il fait venir le grand rabbin de France pour allumer la bougie d’Hanoukka, le 8 décembre 2023 (laïcité) ou quand il déclare, le 29 juin 2017, que certains citoyens « ne sont rien » (égalité en droit) ?

N’attaque-t-il pas le fonctionnement des institutions républicaines en faisant appel à des organismes privés remplissant la même fonction et se substituant à la fonction publique d’État, avec des contrats facturés très cher à l’État (McKinsey, Adrexo, par exemple) avec l’efficacité qu’on leur connaît ?!

N’est-il pas dans la provocation quand il crée le CNR, Conseil National de la Refondation, ayant le même sigle que le Conseil National de la Résistance, ou quand il soutient Depardieu après que celui-ci s’est répandu en propos scabreux et orduriers ?

Ne ridiculise-t-il pas la parole présidentielle quand il donne un entretien à la revue Pif Gadget ?

N’attaque-t-il pas l’institution qu’est la parole politique du chef de l’État en disant tout et son contraire sans souci de cohérence* ou en ne tenant pas des promesses, notamment à l’occasion de la Convention citoyenne pour le Climat** ?

Je souhaite, dans ces chroniques, aborder la question de la démocratie et de l’État de droit par le biais des discours qui nous sont adressés, en particulier par nos dirigeants, notamment par Emmanuel Macron. 

* Il souffle le chaud et le froid en faisant l’éloge de Gérard Depardieu, le 20 décembre 2023 dans l’émission « C à vous », pour ensuite, se défendre, le 8 mai 2024, dans le magasine « Elle », de toute complaisance vis-à-vis de l’acteur.

** « Ce qui sortira de cette Convention, je m’y engage, sera soumis sans filtre soit au vote du Parlement, soit à référendum, soit à application réglementaire directe », annonçait Emmanuel Macron en avril 2019. Alors qu’il dit en décembre 2020 « Je vais pas dire, parce que ces 150 citoyens ont écrit un truc : c’est la Bible ! ».