Le rouleau compresseur du numérique passe la 5ème

Le capitalisme néo-libéral vient de mettre un coup d’accélérateur dans le déploiement du numérique en nous faisant passer à la 5G.

En quoi la 5G consiste-t-elle ?

Pour nous, simples consommateurs, la 5G n’est qu’une petite amélioration de confort pour l’internet mobile. Il s’agit de pouvoir se connecter n’importe où, pour regarder des vidéos de bonnes qualités et sans coupure par exemple, ou jouer en ligne. C’est plus rapide que la 4G+ actuelle mais beaucoup de possédants de smartphone n’y voient pas grand intérêt, et ne l’ont pas demandée…

Ce sont surtout les objets connectés et les entreprises privées et/ou sensible qui ont un intérêt : la 5G permet la création de réseaux internes, sécurisés et ultra-réactifs.

Le monde des affaires surfe sur nous.

Eh oui, Macron nous impose cette technologie : les opposants à la 5G seront considérés Amish. On verra plus tard pour la démocratie. Ensuite, et sans aucune considération pour la planète, les industriels de tout poil se frottent les mains : nouveaux téléphones, nouvelles applis, nouveaux objets connectés. Après avoir vendu les fréquences 5G aux 4 opérateurs principaux, pour un coût de 2.8 milliards (vendues 6 milliards en Allemagne) et pour une durée de 15 ans, l’objectif est la couverture totale du territoire, notamment dans les campagnes.

Nous voyons donc fleurir des antennes 5G un peu partout dans des zones peu denses (37 570 sites 5G au 01/12/2022) mais vous n’avez encore rien vu ! En effet, les fréquences actuelles sont aux environs de 3.5 Gigahertz (GHz) et portent sur plusieurs centaines de mètres et traversent les murs. Plus tard, ce sera 26 GHz : beaucoup plus rapide mais avec moins de portée. Il faudra donc beaucoup plus d’antennes, y compris dans les villes. Pour l’instant, ce sont les objets connectés (brosse à dent, réfrigérateur, boîte à œufs, chaussures, T-shirt, nounou pour chien, etc.) qui l’utiliseront pour une réactivité instantanée.

Question ondes ?

Pas de problème, nous répondent les spécialistes : « nous sommes sous les valeurs limites » Mais la seule étude sur les conséquences sanitaires des ondes électro-magnétiques (OEM) a plus de 10 ans, et les qualifiait déjà 2B (« Peut-être cancérogène »).

Même l’ANSES (l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) dit qu’ « il est nécessaire de poursuivre la production de données, en particulier pour suivre l’évolution de l’exposition des populations au fil de l’extension du parc d’antennes et de l’augmentation de l’utilisation des réseaux 5G ». Et l’ANFR (agence gouvernementale des fréquences), qui fait les mesures sur le territoire, témoigne d’« un nombre non négligeable de points atypiques malgré la multiplication des actions correctives qui s’avèrent inefficaces ou insuffisantes à la résorption »*

Il faut continuer de s’informer et d’agir !

C’est Au Tour(s) Du Peuple s’engage à informer le public des méfaits du tout-numérique, appelle les citoyen.nes à la vigilance et encourage les élus locaux à mener des actions de résistance… Par exemple : ne pas obliger à faire les démarches en ligne (périscolaire, cantine, …), interdire la publicité encourageant l’usage du numérique, contester toute implantation d’antenne, informer les citoyens par des réunions publiques, instaurer la transparence des accords conclus avec les opérateurs, s’adresser à à Macron et ses amis.

Décidément, la 5G et le tout-numérique, c’est NON !

C’est Au Tour(s) Du Peuple
Vendredi 13 janvier 2023

* https://www.anfr.fr/liste-actualites/actualite/publication-des-analyses-des-mesures-dexposition-du-public-aux-ondes-electromagnetiques-realisees-en-2021

** Pour poursuivre : https://www.catdp.org/2021/10/5g-des-declarations-mediatiques-au.html#more

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Lettre ouverte aux autorités compétentes en matière d’enseignement scolaire et de la petite enfance

Les membres de l’association C’est au (Tour)s du Peuple sont très inquiets de l’évolution récente de l’accueil des enfants. Cette inquiétude est aussi celle de la population, qui se manifeste par de nombreuses actions rendues publiques dans les médias locaux depuis septembre. Le contexte est même alarmant.

Au niveau national : révélations pendant l’année 2023 concernant les conditions d’accueil des jeunes enfants en crèche et, plus récemment, celles dévoilant le non respect de la loi dans certains établissements scolaires privés sous contrat comme en témoignent les cas les plus récents des établissements Averroès à Lille et Stanislas à Paris / préparation de la rentrée 2024 par le ministère de l’Éducation nationale.

L’actualité de l’école est très préoccupante. La Ministre Oudéa Castera a eu le mérite de mettre en lumière le séparatisme social de la bourgeoisie et la mainmise des églises sur l’école privée avec de graves dérives. S’y ajoutent les scandales ds crèches privées. Dans un contexte de manque de moyen pour l’école publique, les enseignant.es expriment leur colère. C'est dans ce contexte que les membres de l’association C’est au (Tour)s du Peuple ont adressé la lettre ouverte suivante aux autorités compétentes en matière d’enseignement scolaire (code de l’éducation) et de la petite enfance (code action sociale et famille).

Lettre ouverte aux autorités compétentes en matière d’enseignement  scolaire (code de l’éducation) et de la petite enfance (code action sociale et famille)

Objet : demande d’information sur la situation inquiétante des enfants scolarisés en Indre-et-Loire, en particulier à Tours, et des enfants de moins de trois ans accueillis dans les établissements privés sous et hors contrat, et dans les établissements publics

 

Monsieur Patrice Latron, Préfet d’Indre et Loire,
Monsieur Gilles Halbout, Recteur de l’académie Orléans Tours
Monsieur Christian Mendivé, Dasen d’Indre et Loire
Monsieur Emmanuel Denis, Maire de Tours

Tours le 20 février 2024

Messieurs,

Les membres de l’association C’est au (Tour)s du Peuple sont très inquiets de l’évolution récente de l’accueil des enfants. Cette inquiétude est aussi celle de la population, qui se manifeste par de nombreuses actions rendues publiques dans les médias locaux depuis septembre. Le contexte est même alarmant.

Au niveau national : révélations pendant l’année 2023 concernant les conditions d’accueil des jeunes enfants en crèche et, plus récemment, celles dévoilant le non respect de la loi dans certains établissements scolaires privés sous contrat comme en témoignent les cas les plus récents des établissements Averroès à Lille et Stanislas à Paris / préparation de la rentrée 2024 par le ministère de l’Éducation nationale.

Au niveau local, une série d’évènements ponctuels depuis la rentrée 2023 alertent : hausse du nombre d’enfants sans abri / fermeture puis réouverture de mini-crèches à Tours / multiplication des familles pratiquant ou souhaitant pratiquer l’école à la maison / croissance des effectifs en établissements privés / fermeture par la préfecture d’un lieu d’enseignement coranique rue Ch. Colomb / suppression de plusieurs dizaines de classes dans l’enseignement public programmée en Indre-et-Loire pour septembre 2024.

C’est au Tour(s) du Peuple vous demande, dans le cadre de vos compétences, des réponses aux questions suivantes présentées sans ordre d’urgence car elles sont toutes urgentes, cruciales :

  • Un état des lieux récent de l’accueil public, privé, associatif des très jeunes enfants est-il disponible ? Ou bien est-il en cours et si oui, à quelle échéance ?
  • Quel est le chiffrage du financement de l’enseignement privé sous contrat par des fonds publics à Tours et en Indre-et-Loire ?
  • Quels contrôles ont été effectués et à quelles dates dans les établissements privés – sous et hors contrat – sur le respect de la mixité filles/garçons, y compris les détournements comme les classes partagées en deux espaces distincts (loi de 1976) et le respect de la mixité sociale (loi Debré, 1959).
  • Quelle est la place de l’enseignement religieux dans les établissements confessionnels : respect de la loi ou bien obligation déguisée, contenus sexistes, discriminatoires, infamants sous couvert de foi religieuse ? Dispositif d’alerte existant ou non pour les cas de mal-traitance des enfants ?
  • Comment est suivi le droit à l’enseignement des enfants « scolarisés à la maison » : contrôle des demandes en amont et inspection pédagogique sur les contenus enseignés dans les familles en aval (code de l’Éducation art. 131).
  • Pour l’enseignement public, il faudrait une présentation plus claire et prospective du projet rectoral à propos de l’enseignement artistique en classes Cham/Chad pour répondre aux inquiétudes légitimes et des familles et des collèges concernés (Francis Poulenc, Michelet, Anatole France). Et surtout reconsidérer totalement les fermetures de classes : 38 en Indre-et-Loire, 5 à Tours centre. Alors que 20% des habitants la ville de Tours vivent en-dessous du seuil de pauvreté (France 14%), la hausse des effectifs par classe hypothèque gravement la scolarisation des enfants en difficulté sociale et de logement, et casse les initiatives d’inclusion les enfants handicapés (autisme, etc.).

Merci de votre attention et vos réponses.

Recevez nos associatives salutations.

L’association C’est Au Tour(s) Du Peuple

Lettre écrite et délibérée collectivement par les adhérent(e)s
Coordonnées : Association C’est Au Tour(s) Du Peuple C/ Serpent Volant, rue du Grand Marché 37000 Tours – cautoursdupeuple@gmail.com

Cette lettre ouverte est communiquée au député Charles Fournier, aux médias, aux syndicats et aux associations. Elle est publiée sur nos réseaux sociaux. Les réponses le seront aussi.

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Platanes de Béranger : Un rapport très alarmant.

Malgré la promesse du Président de la Métropole rencontré (à sa demande) le 4 novembre et notre relance du 16 novembre, le rapport de Laurent Herquin sur l’impact du tramway au nord de Boulevard Béranger ne nous a pas été communiqué mais le rapport provisoire nous est parvenu autrement.

Son intitulé est : Étude d’impacts de travaux sur les structures racinaires des platanes – Rapport V1 (Partiel) – Secteur Béranger

Démocratie – Chronique N°1

Par Yvette Aufrère

Qu’un simple citoyen ne respecte pas la loi, cela n’attaque pas les fondements de cette loi. Qu’un représentant de la loi ne respecte pas la loi, la fait disparaître puisqu’il n’y a plus personne pour en être garant.

Emmanuel Macron n’attaque-t-il pas les principes républicains quand il fait venir le grand rabbin de France pour allumer la bougie d’Hanoukka, le 8 décembre 2023 (laïcité) ou quand il déclare, le 29 juin 2017, que certains citoyens « ne sont rien » (égalité en droit) ?

N’attaque-t-il pas le fonctionnement des institutions républicaines en faisant appel à des organismes privés remplissant la même fonction et se substituant à la fonction publique d’État, avec des contrats facturés très cher à l’État (McKinsey, Adrexo, par exemple) avec l’efficacité qu’on leur connaît ?!

N’est-il pas dans la provocation quand il crée le CNR, Conseil National de la Refondation, ayant le même sigle que le Conseil National de la Résistance, ou quand il soutient Depardieu après que celui-ci s’est répandu en propos scabreux et orduriers ?

Ne ridiculise-t-il pas la parole présidentielle quand il donne un entretien à la revue Pif Gadget ?

N’attaque-t-il pas l’institution qu’est la parole politique du chef de l’État en disant tout et son contraire sans souci de cohérence* ou en ne tenant pas des promesses, notamment à l’occasion de la Convention citoyenne pour le Climat** ?

Je souhaite, dans ces chroniques, aborder la question de la démocratie et de l’État de droit par le biais des discours qui nous sont adressés, en particulier par nos dirigeants, notamment par Emmanuel Macron. 

* Il souffle le chaud et le froid en faisant l’éloge de Gérard Depardieu, le 20 décembre 2023 dans l’émission « C à vous », pour ensuite, se défendre, le 8 mai 2024, dans le magasine « Elle », de toute complaisance vis-à-vis de l’acteur.

** « Ce qui sortira de cette Convention, je m’y engage, sera soumis sans filtre soit au vote du Parlement, soit à référendum, soit à application réglementaire directe », annonçait Emmanuel Macron en avril 2019. Alors qu’il dit en décembre 2020 « Je vais pas dire, parce que ces 150 citoyens ont écrit un truc : c’est la Bible ! ».