Notre Programme

Notre Programme

Notre programme pour les élections municipales de 2020 se déclinait en 8 blocs thématiques, à la fois distincts et complémentaires. Chaque bloc se présentait de la manière suivante : un titre, une citation en exergue, une introduction explicative de nos valeurs, nos engagements-phares, nos autres engagements, quelques phrases conclusives. Vous pouvez lire, écouter chacun de ces blocs séparément et télécharger l’ensemble du programme au format pdf. Bonne lecture, écoute et réflexion à toutes et tous !
1 – AYONS LE GOÛT DU RIC ! DÉMOCRATIE, EN AVANT TOUTE !
L’une des marques de la liberté, c’est d’être tour à tour gouverné et gouvernant.

Chaque jour, la démocratie est vidée de son sens, à cause du pouvoir vorace et liberticide de quelques-uns. Chaque jour, certains esprits, par naïveté ou calcul clientéliste, imaginent que de simples mesurettes, « participatives » ou « de proximité », vont résoudre le problème. Nous pensons, pour notre part, que la gravité de la situation exige des changements en profondeur, plaçant résolument le peuple au centre des institutions. C’est à cette condition, mère de toutes les autres réformes, que sera surmontée la crise de la démocratie soi-disant représentative et que Tours et la Métropole deviendront les fers de lance du peuple enfin décisionnaire.

Nos engagements-phares

- Instaurer le Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC). Destiné à proposer ou abroger une décision municipale, il devra réunir au moins 2 800 signatures (2 % de la population de la ville) parmi les habitants français ou étrangers de 18 ans et plus. Le conseil municipal devra alors se saisir de la demande et, s’il s’y oppose, organiser un référendum. Un RIC, à l’échelle métropolitaine, sera aussi mis en projet et proposé aux autres municipalités.

- Mettre en œuvre le Référendum d’Initiative Municipale (RIM) pour tous les grands projets (urbanisme, transports, etc. ).

- Faire entrer les habitantes et les habitants dans tous les lieux-clés de la décision publique (commissions de la Ville et de la Métropole, comités de projet, de pilotage ou de suivi, réunions préparatoires à l’attribution des subventions aux entreprises et associations...). Ainsi, grâce à leur présence, plus aucune décision ne sera prise dans l’entre-soi des grands élus affairistes, des lobbies et des « experts », et chacun se familiarisera avec la vie publique.

- Pour rendre la parole et le pouvoir aux citoyennes et citoyens, il faut un lieu où la démocratie puisse vivre de façon permanente. Ce lieu sera la Maison du peuple. L’Assemblée Citoyenne qui y siégera travaillera en étroite relation avec les 8 conseils de quartier et les 6 conseils citoyens afin que tous les acteurs de la démocratie soient présents et agissants pour le bien commun de notre Ville, de la Métropole et des territoires environnants.

Nos autres engagements

- Réaliser, immédiatement après l’élection, un audit citoyen des finances publiques, municipales et métropolitaines, et en diffuser les résultats auprès de la population.

- Dresser la liste de tous les documents aujourd’hui tenus secrets ou très difficiles à obtenir et en donner l’accès à tous (conventions de délégation de service public, projets urbanistiques, études préparatoires… ).

- Ouvrir aux habitants un temps de questions lors de chaque séance du conseil municipal.

- Organiser deux types de débat public : l’un, annuel, sur la politique de la Ville et de la Métropole, ses choix budgétaires, l’organisation et l’action des services... ; un autre, à mi-mandat, pour faire le point, corriger les erreurs, modifier les politiques et actions mises en œuvre.

- Développer les panneaux d’expression libre, actuellement en nombre très insuffisant, et dédier le journal municipal et de la Métropole à l’expression collective des habitants plutôt que de laisser proliférer les campagnes de com’ et la publicité du maire.

- Renforcer les droits et prérogatives des adjoints et conseillers municipaux pour limiter le pouvoir exorbitant donné actuellement du maire.

- Diminuer de 15% les indemnités du maire et des adjoints et reverser les sommes correspondantes au budget de fonctionnement de la Ville.

- Demander à chaque élu de remplir une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle existant déjà pour les parlementaires et créer un registre des lobbys locaux.

- Enfin, opposés à la professionnalisation de la vie politique, nous nous interdisons tout cumul de mandat, simultané et dans le temps, et nous nous engageons, en cas de démission du maire, à ne pas renouveler la mascarade démocratique Babary-Bouchet et donc à reprendre le chemin des urnes !

Vous en avez assez de la répétition du système
Germain-Babary-Bouchet-Briand ?

Vous voulez une véritable démocratie
où le peuple soit enfin décisionnaire ?

Votez pour la liste « C’est au Tour(s) du Peuple 2020 »

2 – STOP AUX PRIVATISATIONS ET RECONQUÊTE DE NOS BIENS PUBLICS !
Quand tout sera privé, on sera privé de tout.

La fin des privatisations, obstinément conduites par les majorités Germain-Babary-Bouchet-Briand, constitue l’une des priorités de notre programme. Nous en avons en effet assez que nos vies, du premier au dernier jour et en tout domaine, soient considérées comme la source du profit de quelques-uns, multinationales en tête. Le privé, dont on nous rabâche sur tous les tons et depuis des décennies la prétendue « efficacité », a fait les preuves de son injustice et de son incurie : il n’est pas démocratique dans son fonctionnement, il est coûteux pour le contribuable, inégalitaire pour le « client », dur au salarié, nuisible à la cohésion de la société. Il est donc temps, à Tours, dans la Métropole comme ailleurs, de dire stop au « tout-libéral » et de changer résolument de cap.

Nos engagements-phares

- Dresser, dès les lendemains de l’élection, l’inventaire complet des privatisations des services publics déjà faites, en cours de négociation ou en projet.

Ce bilan portera sur tous les secteurs d’activité touchés (éducation, santé, logement social, chauffage, transports publics et stationnement, gestion des déchets, équipements sportifs, culturels et de loisirs, tourisme, informatique, communication et publicité, maisons de retraite…) et il concernera les différents dispositifs juridiques utilisés (concession ou délégation de service public, partenariat public-privé, société ou syndicat d’économie mixte, passation de marchés…).

Ce bilan sera porté à la connaissance de la population et les documents seront accessibles à toutes et tous. Ainsi chacun pourra (enfin ! ) y voir clair dans l’affairisme, les conflits d’intérêts aussi bien que dans les profits réalisés par Vinci, Keolis, JCDecaux et tant d’autres…

- Mettre fin à ces privatisations, au cas par cas et durant les six ans de mandature, et passer en gestion publique et citoyenne l’ensemble des services à la population.

Ce passage sera nécessairement étalé dans le temps en raison des engagements pris par la Ville ou la Métropole (dates d’expiration des conventions de délégation, possibilité ou non de les renégocier avant… ) et des particularités propres à chaque service. Il sera forcément plus long de créer, sans Keolis et en régie publique, la nouvelle organisation des transports publics métropolitains que de municipaliser, à Tours, le Centre Aquatique du Lac ou de reprendre le contrôle du stationnement aujourd’hui livré à la SAGS.

Cette gestion publique et citoyenne pourra revêtir plusieurs formes juridiques (régies publiques municipales ou métropolitaines, sociétés coopératives… ). Mais elle devra toujours obéir aux règles suivantes : réembauche de tous les salariés des sociétés privées, participation directe des syndicats, des associations d’usagers et des habitants à la gestion, gratuité du service ou tarifs en diminution, réinvestissement total des bénéfices dans la création d’emplois, l’amélioration de la situation du personnel et de la qualité du service rendu.

Nos autres engagements

- Revoir l’ensemble de la politique d’aides et de subventions, directes ou indirectes, de la Ville et de la Métropole. Nous conditionnerons les aides aux entreprises en fonction de différents critères (taille, emplois non délocalisables, situation faite aux salariés, vocation écologique), supprimerons la subvention allouée à la compagnie voyou Ryanair, déjà condamnée par la justice, et établirons la transparence et l’équité dans l’attribution des subventions aux associations.

- Revoir l’ensemble de la politique de communication et de publicité de la Ville et de la Métropole. Stop aux publications coûteuses, aux événements « bling-bling » et à tous les gaspillages liés à la promotion personnelle des élus. Stop à la location de l’espace public pour des campagnes de promotion commerciale. Stop à l’invasion publicitaire qui fait aujourd’hui les profits de JCDecaux alors que les panneaux d’affichage libre manquent cruellement.

- Créer, à la place de la Société d'équipement de la Touraine (SET), société anonyme d'économie mixte, une régie publique foncière qui interviendra dans les projets urbanistiques de la Ville et de la Métropole.

- Enfin, nous nous engageons à arrêter tous ces grands, moyens ou petits projets urbanistiques et commerciaux qui servent les intérêts des multinationales (Bouygues, Eiffage, Citya, Hilton, Auchan, Carrefour, Leclerc, Starbuck, MacDo… ) et nuisent gravement à l’immense majorité de la population : hausse du prix du m2, embourgeoisement du centre-ville et relégation des pauvres et de la classe moyenne en périphérie, insécurité de l’emploi, exploitation des travailleurs français et étrangers, bétonisation, disparition des artisans et des petits commerçants, surendettement de la Ville et de la Métropole…

Vous en avez assez du « tout-privé, tout-payant » ?

Vous voulez participer, à Tours et dans la Métropole,
à la reconquête du bien public ?

Votez pour la liste « C’est au Tour(s) du Peuple 2020 »

3 – OUI À L’ÉCOLOGIE, NON AU CAPITALISME REPEINT EN VERT !
Si le climat était une banque, il serait déjà sauvé.

Le dérèglement du climat à l'échelle de la planète entière, les pollutions massives et de tous ordres, l’extinction accélérée de dizaines de milliers d’espèces animales et végétales sont déjà là. La recherche du profit partout et en tout est la cause première des problèmes : même repeint en vert, le capitalisme est l’obstacle principal pour trouver les urgentes solutions nécessaires. L’écologie des petits gestes, indispensable pour aider à la prise de conscience de chacun et chacune, ne peut pas suffire. Tout le monde s’en rend compte : il faut des mesures fortes, à la fois écologiques et sociales, pour briser l’engrenage mortifère dans lequel nous sommes.

Notre engagement-phare

- Instaurer la gratuité des transports en commun dans le cadre d’une régie publique métropolitaine et développer l'offre de déplacements alternatifs à la voiture. Ces mesures permettront d’améliorer le service aux usagers, de réduire la pollution automobile et d’en finir avec les multiples tarifications qui dissuadent beaucoup d’habitantes et d’habitants de prendre le tram ou le bus, stigmatisent les plus pauvres et compliquent la vie de tous.

Le financement de cette mesure écologique et sociale, déjà expérimentée dans 29 autres agglomérations en France, est possible : affectation prioritaire de la dotation de l’État attribuée à la Métropole ; récupération des profits annuels de Keolis ; utilisation d’une partie de la cotisation foncière d’entreprise (CFE), de la taxe de séjour payée par les touristes et des sommes collectées dans les parcmètres ; transfert des subventions aujourd’hui allouées à Ryanair.

Nos autres engagements

- Abandonner le projet de la 2e ligne de tramway, au coût exorbitant (la première a coûté, intérêts des prêts inclus, 638 millions d’euros : deux fois le budget annuel de la Métropole ! ) et soumettre au vote des habitants, à travers un référendum d’initiative municipale (RIM), l’alternative du « trambus à l'hydrogène », cinq fois moins coûteuse et plus modulable.

- Réaliser le 100% bio et local pour des cuisines de proximité qui alimenteront les cantines municipales et métropolitaines, les restaurants des hôpitaux et des universités.

- Développer les cultures maraîchères dans l’aire métropolitaine, les circuits courts et les marchés locaux, en prenant appui sur une régie publique métropolitaine des terres agricoles.

- Mettre en œuvre un « Plan Climat » à l’échelle de la Ville et de la Métropole comprenant :

  1. la prise en compte prioritaire des critères écologiques et sociaux dans la passation des marchés publics ;
  2. la rénovation thermique et phonique des bâtiments publics et privés ;
  3. la priorité absolue donnée aux énergies renouvelables, notamment pour les transports en commun et les véhicules communaux ;
  4. la réalisation d'un nouveau plan d’ensemble de gestion des déchets à l’échelle de la métropole et du département ;
  5. l’encouragement systématique des déplacements autres qu’en voitures individuelles ;
  6. l’accroissement du nombre d’espaces verts, parcs et jardins, jardins partagés et familiaux et, plus largement, la végétalisation des espaces publics et des parkings.

- Élaborer, en étroite concertation avec les habitantes et les habitants, un plan métropolitain d’aménagement des déplacements sécurisés des piétons et des cyclistes, en coordination avec les transports collectifs, dont la navette ferroviaire Tours / Saint-Pierre-des-Corps à cadencement fréquent. La construction de pistes express cyclables protégées, de stations-garages et d’appui-vélos sera une priorité en lien avec l’accroissement du nombre de vélos en accès libre dans le cadre d’une régie ou d'une société coopérative.

- Soutenir le réseau de l'Étoile ferroviaire, et tout particulièrement les lignes autres que le TGV comme la liaison intercités Tours-Le Mans-Caen, les lignes régionales Tours-Chinon et Tours-Loches...

- Stop aux compteurs Linky et Gazpar, au « tout wifi » et aux réseaux soi-disant « intelligents » qui sont autant de moyens de contrôler les individus, de les espionner et de les « marchandiser », sans parler des effets négatifs sur la santé. Nous réaliserons un audit sur l’exposition des habitants aux ondes électromagnétiques.

- Enfin, nous combattrons, à Tours et dans la Métropole, les pollutions sonores, lumineuses et esthétiques, à commencer par celles dues à la publicité et aux installations commerciales hideuses.

Vous en avez assez de la pollution et du béton ?

Vous voulez vivre dans une ville verte où l’on respire,
où l’on se déplace facilement et où l’on mange bien ?

Votez pour la liste « C’est au Tour(s) du Peuple 2020 »

4 – POUR DES EMPLOIS NOMBREUX ET DIGNES, DANS LE PRIVÉ ET LE PUBLIC
Dans la société à venir, le public et le privé ne seront pas opposés.
Ils œuvreront ensemble afin que nous ne perdions pas notre vie à la gagner.

À Tours comme ailleurs, la vie et l’économie locales sont le fruit de toutes et tous, quels que soient l’origine, la fonction, le secteur d’activité. Or, de Germain à Babary-Bouchet-Briand, que constate-t-on sinon une action qui privilégie certains au détriment des autres, et nuit en définitive à la prospérité et la dignité générales ? Il est urgentissime d’arrêter ces politiques injustes, à courte vue, et de forger de nouvelles règles qui, sans dogmatisme, multiplieront les emplois publics et privés, rééquilibreront les relations entre le fort et le faible, et assureront ainsi un développement harmonieux, solidaire, de la Ville, de la Métropole et des territoires voisins. Destructrice des industries et des savoir-faire locaux, la recherche du profit de quelques-uns est toujours néfaste à la cohésion de la société et à la vie de chacun.

Nos engagements-phares

- S’opposer, dans la Métropole et la ville de Tours, à toute nouvelle implantation de grandes surfaces, de magasins liés aux multinationales et en réduire, au contraire, progressivement le nombre au profit de zones d’activités coopératives.

- Agir pour les petits commerçants, les artisans, les sociétés coopératives, les associations qui, au lieu d’être livrés à une concurrence sans pitié, doivent devenir des acteurs essentiels de l’économie et de la vie locales. Leur contribution à la création de très nombreux emplois stables, décents, non-délocalisables et à vocation sociale ou écologique, doit être (enfin ! ) soutenue par tous les moyens à la disposition de la Ville et de la Métropole : investissements, subventions, conseils techniques et juridiques, marchés publics, droit de préemption urbain, locaux à loyer modéré...

- Agir pour l’emploi public, grâce au passage en régie publique municipale ou métropolitaine de nombreux services aujourd’hui privatisés et d’autres mesures telles que la titularisation des contractuels, précaires et vacataires de la Ville et de la Métropole ou la reprise en interne de fonctions aujourd’hui livrées, à un coût élevé, à des prestataires privés.

- Pratiquer une politique d’emprunt citoyen et de financement participatif qui mobilise l’épargne locale pour des investissements solidaires et d’avenir (logements sociaux, transports publics, transition écologique, équipements culturels et sportifs...). Mieux vaut s’endetter intelligemment auprès des habitants que de façon toxique auprès des banques !

Nos autres engagements

- Lancer le programme « Besoins sociaux de 0 à 100 ans et + » destiné à répondre à des besoins qui sont aujourd’hui insatisfaits et très coûteux car livrés à l’appétit du privé. Nous ouvrirons ainsi de nouveaux lieux d’accueil pour la petite enfance, (crèches municipales, haltes-garderies, relais assistantes maternelles), rénoverons les écoles publiques en commençant par les plus dégradées, favoriserons la mixité sociale en développant le parc de logements sociaux dans tous les quartiers, construirons des résidences publiques pour personnes âgées (EHPAD, résidences-autonomies, résidences intergénérationnelles). Tout cela, bien entendu, ne se fera pas en un jour mais il est plus que temps d’inverser la vapeur !

- Créer, à l’échelle communale, puis métropolitaine, une coopérative de services à domicile (garde d’enfants, aide au ménage, repassage, courses, bricolage et jardinage, formation et réparation informatiques… ). Socialement utile et à but non lucratif, elle constituera une alternative aux nombreuses entreprises privées qui exploitent leur personnel et facturent leurs « services » au prix fort.

- Agir en faveur d’une « Guinguette pour Tous ». Bénéficiant d’une subvention de 200 000 € allouée à une seule association culturelle, assurant à seulement deux restaurateurs de substantiels profits, la guinguette actuelle organise une concurrence déloyale à l’égard des restaurants, cafés du Vieux Tours, sous-paie les artistes-intervenants et maltraite le tissu associatif. Nous en modifierons donc les principes de fonctionnement : l’argent public, augmenté pour l’animation culturelle, sera réparti entre plusieurs associations et la partie restauration sera confiée, chaque année, à des établissements différents.

- Développer le numérique avec précaution et sans les « GAFAM » (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft). En plus des mesures déjà évoquées, nous passerons aux matériels informatiques reconditionnés et aux logiciels libres dans tous les services de la Ville et de la Métropole. Ce qui permettra de faire d’importantes économies sur les dépenses publiques locales tout en créant de nouveaux emplois publics et privés (formation des agents aux logiciels, installation et maintenance du matériel, achats auprès de petites entreprises locales… ).

- Enfin, nous nous engageons à combattre toutes les formes d’ubérisation de l’emploi et de la vie qu’on laisse aujourd’hui proliférer (cyclistes surexploités de Deliveroo, d’Uber Eats… ) et nous encadrerons aussi les usages abusifs des locations via les plateformes du type Airbnb (multipropriétaires, locations permanentes et non saisonnières...).

Vous en avez assez des idéologues du « tout-marché »
à la tête de la Ville et de la Métropole ?

Vous voulez que le privé et le public
contribuent ensemble à la prospérité et la dignité de tous ?

Votez pour la liste « C’est au Tour(s) du Peuple 2020 »

5 – VILLE DE FEMMES, VILLE POUR TOUTES ET TOUS
La situation faite aux femmes est le miroir de la société.

Davantage concernées par la pauvreté et la précarité, exposées à de multiples violences sociales, physiques ou symboliques, les femmes cumulent injustices et inégalités. Il est essentiel, à Tours comme ailleurs, de combattre toutes les formes de domination et d’oppression dont elles sont spécifiquement victimes. Parce que mener une politique féministe, c’est agir dans l’intérêt de toute la population, nous ne nous contenterons pas de mesurettes et nous agirons dans tous les domaines de la vie des femmes pour créer une émancipation et une égalité réelles : éducation, santé, travail...

Nos engagements-phares

- Donner l’exemple en réalisant l’égalité femme/homme dans les services de la Ville et de la Métropole à tous niveaux : recrutement, salaire, temps partiel imposé, primes, déroulement de carrière, mobilité professionnelle, postes à responsabilité.

- Encourager les employeurs privés à atteindre ces mêmes objectifs, par des campagnes d’information répétées et, si besoin, en conditionnant les aides de la Ville et de la Métropole à leur réalisation.

- Créer, dans les locaux de la Maison du Peuple, une Maison des Femmes leur donnant accès à l’ensemble des services et aides dont elles ont besoin, tant au quotidien qu’en situation d’urgence. Animée par des professionnels, publics et associatifs, cette antenne sera ouverte jour et nuit et interviendra sur tous les problèmes de la condition féminine : démarches administratives spécifiques, soutiens en matière d’éducation, de logement, de santé ou de travail, aides aux femmes isolées et monoparentales, pensions impayées, femmes harcelées, battues ou victimes de viol...

Nos autres engagements

- Accroître fortement les moyens matériels et humains alloués aux associations spécialisées telles que Le Planning familial, le Centre d’information sur les droits des femmes et de la famille, Osez le féminisme !, Stop Harcèlement de Rue, Le Mouvement du Nid…

- Agir, dans le cadre de la régie publique des transports gratuits, en faveur de la sécurité des déplacements des femmes : mise en place d’un service de transport à la demande qui, le soir, dépose la personne devant chez elle, multiplication des campagnes de prévention contre les incivilités et le harcèlement dans le tramway et les bus...

- Agir, dans le cadre de la nouvelle police de proximité, en faveur des mêmes objectifs : inventaire des lieux publics d’agression, interventions en cas de conflits domestiques, formation spécifique des agents de la police de proximité aux violences à caractère sexiste ou à l’encontre des femmes âgées...

- Interdire l’affichage des publicités portant atteinte à l’image des femmes.

- Faire de la Journée internationale pour les droits des femmes un événement à l’échelle de la Ville et de la Métropole, grâce à la mobilisation des services, des écoles publiques et privées, des médiathèques et centres socioculturels, des syndicats, des associations...

- Enfin, nous ferons barrage à tous les projets et décisions de l’État ou de la Métropole Bouchet-Briand qui réduisent les services publics de santé offerts aux femmes et à tous, notamment les fermetures de l’hôpital Clocheville, de l’EHPAD L’Ermitage ou de certaines crèches municipales !

Vous en avez assez, toutes et tous,
des beaux discours « en faveur des femmes »
suivis de rien ou si peu ?

Vous voulez que la situation des femmes
soit prise en compte dans toutes ses dimensions ?

Votez pour la liste « C’est au Tour(s) du Peuple 2020 »

6 – VILLE UNIE, VILLE SOLIDAIRE !
La première règle avant d'agir consiste à se mettre à la place de l'autre.
Nulle vraie recherche du bien commun ne sera possible hors de là.

Nous vivons dans l’une des 21 métropoles que compte actuellement la France, pays classé cinquième puissance économique mondiale, juste derrière l’Allemagne et à égalité avec le Royaume-Uni. Et pourtant, près de 20 % des habitants de Tours se trouvent en-dessous du seuil de pauvreté ; un taux supérieur de cinq points au taux national moyen. Ainsi, plus de 23 000 personnes, dont plusieurs milliers d’enfants, sont officiellement reconnues comme pauvres, sans compter les milliers d’autres à peine au-dessus de ce seuil. Contre cette situation révoltante, nous agirons en menant une politique de solidarité tous azimuts dont le but premier sera de lutter contre la pauvreté et de réduire les inégalités sous toutes leurs formes.

Nos engagements-phares

- Zéro personne à la rue.

Il est insupportable de voir – et pire encore, de refuser de voir – que des centaines de personnes vivent à Tours dans les rues. Soit dans les halls d’immeubles, les hangars, les parcs. Soit dans des chambres d’hôtels souvent insalubres, octroyées par « le 115 » et où l’on ne peut faire ni la cuisine ni la lessive. Soit dans des centres d’hébergement d’où l’on est obligé de sortir dès le petit matin et où l’on ne peut rentrer que le soir, obligeant les personnes, y compris les enfants en bas âge, à errer dans les rues durant la journée, quel que soit le temps.

Nous apporterons donc un soutien sans faille aux associations qui, chaque jour, agissent avec humanité et solidarité pour aider les personnes à la rue, françaises ou étrangères sans discrimination (Chrétiens migrants, La Table de Jeanne-Marie, Secours catholique, Secours populaire, Accueil sans frontières en Touraine...). Et nous interpellerons systématiquement la préfecture pour qu’elle réquisitionne les logements vides. Cette interpellation sera publique afin que la population puisse apporter son soutien à la lutte contre la misère. Toutes les expériences menées à ce jour montrent qu’un logement stable et un accompagnement médico-social assurent une insertion satisfaisante et coûte moins cher à la collectivité.

- Combattre toutes les discriminations, qu’elles soient religieuses, ethniques, sexuelles…

Tout doit être fait pour empêcher l’expression de la haine. Dans ce but, il faudra accroître les subventions aux associations spécialisées (Ligue des Droits de l’Homme, LGBTI-Touraine… ), former la police municipale à la lutte contre les discriminations et multiplier les campagnes d’information contre les violences faites aux minorités.

Nos autres engagements

- Lutter par tous les moyens existants contre l’affairisme et la spéculation immobilière qui dominent actuellement en matière de logement : construction prioritaire de logements sociaux, mécanismes d’encadrement des loyers, taxation des logements vacants plus d’un an, lutte contre les systèmes de location ubérisés qui échappent aux contrôles et aux impôts, soutien aux projets d’habitat participatif... Autant de moyens pour garantir l'un des droits humains fondamentaux : le droit au logement.

Les organismes du logement social (Tours Habitat, La Tourangelle Immobilier...), au lieu d’être progressivement privatisés et poussés à la vente lucrative de leur patrimoine, seront encouragés, en lien avec les associations de locataires et les syndicats, à revenir à leur mission : garantir un logement accessible à tous et favoriser la mixité sociale partout, à commencer par le centre-ville.

En matière de logements sociaux, la réhabilitation du parc existant, notamment au Sanitas, sera privilégiée plutôt que la destruction, en général suivie d’une reconstruction qui pousse toujours plus loin les plus pauvres. Il faudra aussi construire de nouveaux logements adaptés aux besoins des différents publics, notamment les familles nombreuses et les étudiants, et favoriser partout la présence de commerces de proximité, d’artisans et de services publics.

- Mener une politique de justice sociale et d’aide aux plus vulnérables et aux plus démunis :

1 – Rendre les premiers m³ d'eau, indispensables à la vie quotidienne, gratuits et facturer les autres de façon progressive afin d’inciter à ne pas gaspiller une ressource fondamentale mais limitée et développer un nouveau rapport aux biens communs.

2 – Instaurer une tarification progressive dans les cantines scolaires en fonction du quotient familial.

3 – Prendre des arrêtés municipaux contre les expulsions locatives sans solution de relogement pérenne et lutter contre les marchands de sommeil.

4 – Établir pour les personnes handicapées, en concertation avec elles, un plan de mise aux normes et d’accessibilité des lieux publics et privés. Nous soutiendrons par tous les moyens disponibles les associations de services et d’aide aux personnes porteuses de handicaps.

5 – Revoir à la baisse pour les plus démunis le tarif des prestations funéraires (enterrement et crémation) assurées par les Pompes funèbres intercommunales.

6 – Créer des maisons municipales de santé dans les différents quartiers, à commencer par les plus populaires.

- Enfin, nous agirons pour la solidarité avec les travailleuses et les travailleurs en lutte (création d'un fonds de soutien aux salariés en grève), ainsi que pour la solidarité internationale en repensant la politique des jumelages, les accords de coopération, et en aidant les organisations étudiantes européennes et extra-européennes.

Vous en avez assez des inégalités, des discriminations
et des personnes obligées de vivre dans la rue ?

Vous voulez vivre dans une ville solidaire et accueillante ?

Votez pour la liste « C’est au Tour(s) du Peuple 2020 »

7 – CULTURES, SPORTS ET LOISIRS EN PARTAGE
Peuple crédule, chauvin et diverti crée souvent ses propres chaînes.

Tours et son agglomération sont au centre d’une région mondialement connue pour son patrimoine architectural et naturel, la vallée de la Loire ayant été classée au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2000. La vie culturelle et associative y est d’une grande richesse : musique, cinéma, théâtre, danse, musées, etc. Pourtant, de profondes inégalités existent au sein de la population, tant du point de vue de la liberté de création que dans l’accès à toute cette richesse culturelle, artistique et patrimoniale. C’est donc au nom de l’égalité et du partage que nous conduirons durant les six ans à venir une politique culturelle, sportive et de loisirs émancipatrice et accessible à toutes et tous. Elle mettra l’accent sur les initiatives locales, la diversité et sera indépendante des forces de l’argent.

Nos engagements-phares

- Créer un grand événement ligérien gratuit, organisé chaque année, véritable festival des artistes locaux mêlant toutes les disciplines pour mieux mettre en valeur la Loire, ce fleuve qui contribue au premier chef à l’identité de Tours et qui est cher au cœur des Tourangelles et des Tourangeaux. Cela s’accompagnera d’un soutien résolu à la batellerie de Loire, en plein renouveau depuis quelques années.

- Repenser toute la politique de subventions de la Ville et de la Métropole en matière de culture, de sport et de loisirs, avec pour principes la transparence, le partage et le souci de l’accueil des publics populaires. Nous augmenterons et diversifierons les aides, qui se limitent aujourd’hui presque uniquement aux subventions de fonctionnement et n’encouragent pas suffisamment la création artistique, et nous éviterons que le système des appels d’offre ou à projet conduise à une mise en concurrence exacerbée des associations.

- Réorganiser le vaste secteur des activités périscolaires autour d’une régie publique municipale. Nous développerons les jumelages entre les structures associatives, culturelles et les crèches, les écoles, les centres de loisirs et nous encouragerons les ateliers artistiques et les résidences d’artistes en milieu scolaire.

Nos autres engagements

- Soutenir résolument, en matière sportive, les clubs et les associations qui développent la pratique du sport amateur pour toutes et tous, sans discrimination et sans faire de la compétition le but principal de leurs activités.

Nous créerons une grande salle populaire polyvalente ainsi que des plateaux sportifs et des salles couvertes dans les quartiers qui n’en ont pas ; ceux et celles qui existent déjà seront rénovés. La gestion des salles de sport, dont la piscine du Lac et le golf de La Gloriette, sera confiée à une régie publique métropolitaine des sports.

- Créer, en concertation avec les artistes, des lieux de création, de diffusion et d’exposition autogérés, et développer les lieux existants comme les salles des quartiers Sanitas ou Fontaines. Plus généralement, nous favoriserons les « circuits courts » en matière artistique, afin de contribuer à la promotion des peintres, plasticiens, musiciens, comédiens, danseurs locaux. Ces circuits courts seront aussi un moyen efficace de tisser des liens entre les artistes et l’ensemble de la population, et d’encourager les pratiques artistiques du plus grand nombre.

- Soutenir de façon constante les grands lieux de culture associatifs, indépendants des forces de l’argent et soucieux de contrer l’uniformisation culturelle et commerciale induite par la culture marchande de masse. Notamment « Le Bateau ivre » (lieu artistique multiculturel autogéré) ou les cinémas « Les Studio » (le plus grand cinéma d’art et d’essai en Europe : 330 000 entrées en 2018 dans sept salles).

- Rendre gratuit l’accès aux musées de la Ville (Musée des Beaux-Arts, Centre de création contemporaine Olivier Debré, Muséum d'histoire naturelle, Musée du Compagnonnage et Château : 230 000 entrées en 2018), ainsi qu’aux bibliothèques et médiathèques.

- Rendre gratuit l’accès aux salles municipales pour toutes les associations tourangelles : stop au racket actuel ! Créer une véritable Maison des associations avec locaux et matériels mis gratuitement à disposition.

- Soutenir toutes les initiatives qui visent à diffuser les connaissances et à encourager le débat public : cafés philosophiques ou historiques, université du temps libre, etc.

- Enfin, nous aurons le souci du tourisme dans la métropole tourangelle, au centre d’un département qui accueille 4 millions de touristes chaque année. Il s’agira de toujours mieux mettre en valeur son riche patrimoine architectural, artistique et gastronomique en favorisant le tourisme respectueux des équilibres sociaux et écologiques, et en menant une lutte sans merci contre la marchandisation et l’ubérisation des pratiques touristiques de masse.

Vous en avez assez d’une ville
où culture, sport, loisirs et tourisme
sont trop souvent soumis à l’argent ?

Vous voulez vivre dans une ville
où chacun puisse librement
se cultiver, s’épanouir au contact des autres ?

Votez pour la liste « C’est au Tour(s) du Peuple 2020 »

8 – SÉCURITAIRE ? NON, LA SÉCURITÉ TOUT SIMPLEMENT !
Pour se servir de sa raison, on a besoin de sécurité et de quiétude.

L’insécurité sociale, liée au chômage de masse, à la précarisation croissante du travail et au gigantisme urbain, avive le sentiment d’isolement, abîme les liens sociaux, accroît les problèmes de sécurité. Bruit, incivilités, dégradations, vols, violences, etc., ces faits ne doivent pas être sous-estimés. Mais il ne faut pas non plus les amplifier et les instrumentaliser pour créer la peur, détourner la colère sociale, dresser les individus et les groupes les uns contre les autres. À l’évidence, les déploiements toujours plus massifs de forces de police (BAC, gendarmes mobiles, CRS… ), loin de régler les problèmes, ne font que les accroître en attisant les rancœurs et les haines, et en faisant monter le niveau des violences. Comment répondre à la question de la sécurité de façon raisonnable, équilibrée et efficace ?

Nos engagements-phares

- Développer une police municipale de proximité bien intégrée dans tous les quartiers, désarmée, respectueuse de l’ensemble des personnes sans aucune discrimination, qui travaille en étroite relation avec les éducateurs de rue, les écoles, les différents services publics et la population.

84% des Françaises et des Français sont favorables à une police de proximité, capable d’anticiper et de prévenir les incivilités et la petite délinquance. Le ou la maire de Tours, en charge de la police municipale, est responsable de la tranquillité publique. Il s’agira donc de repenser l’action de la police municipale (95 policiers, 40 agents de surveillance de la voie publique [ASVP], 10 agents de la brigade verte et 12 agents du Centre de supervision de la vidéosurveillance) dans une optique avant tout préventive et non comme une force supplétive ou une réserve de la police nationale.

- Supprimer la vidéo-surveillance, inefficace et coûteuse.

En 2019, il y avait 340 caméras installées dans les rues, les bâtiments publics et sur le réseau Keolis. Ces caméras coûtent cher (coût moyen d’installation d'une caméra, 14 000 euros) et n’aident à résoudre en moyenne que 3 % des délits. Pour les imposer malgré tout, l’État à travers le Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIDP) oblige les collectivités locales à utiliser 60 % des aides accordées pour acheter des caméras de vidéo-surveillance. Très peu efficaces, elles représentent en revanche un vrai danger pour les libertés individuelles et collectives.

Plus largement, la croissance exponentielle de la vidéo-surveillance est le résultat d’une conception de la vie en société que nous rejetons absolument. Remplacer les êtres humains par des machines, les relations entre les individus par l’électronique, croire que la « technologisation » de la société résoudra les problèmes inhérents aux relations humaines, c’est faire complètement fausse route en déshumanisant le monde.

Nous défendons au contraire le principe d'une réflexion collective et démocratique sur l'utilisation des évolutions techniques dans le sens du progrès social, de la transition écologique et de la tranquillité publique.

Nos autres engagements

- Demander l’expérimentation du récépissé de contrôle d'identité sur le territoire communal.

- Conserver les postes de gardiens dans les immeubles qui dépendent des organismes de logements collectifs, et en recréer partout où ils ont été supprimés.

- Agir résolument, en coopération avec tous les services publics, contre la ghettoïsation de certains quartiers. Pour cela, soutenir dans la durée les associations d’intérêt général, qu’elles soient centrées sur la défense des droits des personnes, culturelles, syndicales ou sportives, et encourager par tous les moyens la mixité sociale, c’est-à-dire les échanges, les rapprochements géographiques, la convivialité et l’interconnaissance entre les habitants, quels que soient les âges, les nationalités et les revenus.

- Proposer un plan d’accompagnement des personnes toxicomanes (désintoxication, relogement, réinsertion), en collaboration avec les associations et le Centre hospitalier régional universitaire (CHRU).

- Enfin, nous créerons dans le Vieux Tours un lieu d’accueil des personnes qui se sentent en insécurité, dans un souci de médiation entre les intérêts parfois divergents des personnes qui travaillent, celles qui dorment et celles qui font la fête.

Vous en avez assez du « tout-sécuritaire »,
inefficace, coûteux et dangereux ?

Vous voulez vivre dans une ville
prévention, solidarité et respect des règles communes
sont les meilleures garanties de la tranquillité de toutes et tous ?

Votez pour la liste « C’est au Tour(s) du Peuple 2020 »

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Lettre ouverte aux autorités compétentes en matière d’enseignement scolaire et de la petite enfance

Les membres de l’association C’est au (Tour)s du Peuple sont très inquiets de l’évolution récente de l’accueil des enfants. Cette inquiétude est aussi celle de la population, qui se manifeste par de nombreuses actions rendues publiques dans les médias locaux depuis septembre. Le contexte est même alarmant.

Au niveau national : révélations pendant l’année 2023 concernant les conditions d’accueil des jeunes enfants en crèche et, plus récemment, celles dévoilant le non respect de la loi dans certains établissements scolaires privés sous contrat comme en témoignent les cas les plus récents des établissements Averroès à Lille et Stanislas à Paris / préparation de la rentrée 2024 par le ministère de l’Éducation nationale.

L’actualité de l’école est très préoccupante. La Ministre Oudéa Castera a eu le mérite de mettre en lumière le séparatisme social de la bourgeoisie et la mainmise des églises sur l’école privée avec de graves dérives. S’y ajoutent les scandales ds crèches privées. Dans un contexte de manque de moyen pour l’école publique, les enseignant.es expriment leur colère. C'est dans ce contexte que les membres de l’association C’est au (Tour)s du Peuple ont adressé la lettre ouverte suivante aux autorités compétentes en matière d’enseignement scolaire (code de l’éducation) et de la petite enfance (code action sociale et famille).

Lettre ouverte aux autorités compétentes en matière d’enseignement  scolaire (code de l’éducation) et de la petite enfance (code action sociale et famille)

Objet : demande d’information sur la situation inquiétante des enfants scolarisés en Indre-et-Loire, en particulier à Tours, et des enfants de moins de trois ans accueillis dans les établissements privés sous et hors contrat, et dans les établissements publics

 

Monsieur Patrice Latron, Préfet d’Indre et Loire,
Monsieur Gilles Halbout, Recteur de l’académie Orléans Tours
Monsieur Christian Mendivé, Dasen d’Indre et Loire
Monsieur Emmanuel Denis, Maire de Tours

Tours le 20 février 2024

Messieurs,

Les membres de l’association C’est au (Tour)s du Peuple sont très inquiets de l’évolution récente de l’accueil des enfants. Cette inquiétude est aussi celle de la population, qui se manifeste par de nombreuses actions rendues publiques dans les médias locaux depuis septembre. Le contexte est même alarmant.

Au niveau national : révélations pendant l’année 2023 concernant les conditions d’accueil des jeunes enfants en crèche et, plus récemment, celles dévoilant le non respect de la loi dans certains établissements scolaires privés sous contrat comme en témoignent les cas les plus récents des établissements Averroès à Lille et Stanislas à Paris / préparation de la rentrée 2024 par le ministère de l’Éducation nationale.

Au niveau local, une série d’évènements ponctuels depuis la rentrée 2023 alertent : hausse du nombre d’enfants sans abri / fermeture puis réouverture de mini-crèches à Tours / multiplication des familles pratiquant ou souhaitant pratiquer l’école à la maison / croissance des effectifs en établissements privés / fermeture par la préfecture d’un lieu d’enseignement coranique rue Ch. Colomb / suppression de plusieurs dizaines de classes dans l’enseignement public programmée en Indre-et-Loire pour septembre 2024.

C’est au Tour(s) du Peuple vous demande, dans le cadre de vos compétences, des réponses aux questions suivantes présentées sans ordre d’urgence car elles sont toutes urgentes, cruciales :

  • Un état des lieux récent de l’accueil public, privé, associatif des très jeunes enfants est-il disponible ? Ou bien est-il en cours et si oui, à quelle échéance ?
  • Quel est le chiffrage du financement de l’enseignement privé sous contrat par des fonds publics à Tours et en Indre-et-Loire ?
  • Quels contrôles ont été effectués et à quelles dates dans les établissements privés – sous et hors contrat – sur le respect de la mixité filles/garçons, y compris les détournements comme les classes partagées en deux espaces distincts (loi de 1976) et le respect de la mixité sociale (loi Debré, 1959).
  • Quelle est la place de l’enseignement religieux dans les établissements confessionnels : respect de la loi ou bien obligation déguisée, contenus sexistes, discriminatoires, infamants sous couvert de foi religieuse ? Dispositif d’alerte existant ou non pour les cas de mal-traitance des enfants ?
  • Comment est suivi le droit à l’enseignement des enfants « scolarisés à la maison » : contrôle des demandes en amont et inspection pédagogique sur les contenus enseignés dans les familles en aval (code de l’Éducation art. 131).
  • Pour l’enseignement public, il faudrait une présentation plus claire et prospective du projet rectoral à propos de l’enseignement artistique en classes Cham/Chad pour répondre aux inquiétudes légitimes et des familles et des collèges concernés (Francis Poulenc, Michelet, Anatole France). Et surtout reconsidérer totalement les fermetures de classes : 38 en Indre-et-Loire, 5 à Tours centre. Alors que 20% des habitants la ville de Tours vivent en-dessous du seuil de pauvreté (France 14%), la hausse des effectifs par classe hypothèque gravement la scolarisation des enfants en difficulté sociale et de logement, et casse les initiatives d’inclusion les enfants handicapés (autisme, etc.).

Merci de votre attention et vos réponses.

Recevez nos associatives salutations.

L’association C’est Au Tour(s) Du Peuple

Lettre écrite et délibérée collectivement par les adhérent(e)s
Coordonnées : Association C’est Au Tour(s) Du Peuple C/ Serpent Volant, rue du Grand Marché 37000 Tours – cautoursdupeuple@gmail.com

Cette lettre ouverte est communiquée au député Charles Fournier, aux médias, aux syndicats et aux associations. Elle est publiée sur nos réseaux sociaux. Les réponses le seront aussi.

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Contribution de CATDP à la concertation préalable à la mise en compatibilité des documents d’urbanisme

Alors que la ligne 2 du Tram est contestée, la métropole continue d'avancer à marche forcée. Elle a lancé Une concertation préalable à la mise en conformité des documents d'urbanisme. Celle ci porte aussi sur la future ligne de bus à haut niveau de service (BHNS). L'association et plusieurs de ses membres ont contribué à cette consultation

C'est Au Tour(s) Du Peuple s'affirme FÉMINISTE par ce que nous refusons et combattons

  • Toutes les dominations patronales, sociales, politiques
  • Les inégalités : de salaire, d’accès aux droits, aux responsabilités
  • Les violences faites aux femmes et aux enfants

Contre le patriarcat dont nous sommes toutes et tous héritier(e)s en commun, nous devons agir ensemble. Le FÉMINISME ne doit pas se situer dans un antagonisme Hommes / Femmes. La question n'est pas de faire la guerre aux hommes mais d'agir, hommes et femmes ensemble, pour une révolution sociale et politique.

Notre association, depuis sa création en 2013, agit en ce sens. Nous avons des propositions que nous partageons et échangeons avec les organisations progressistes. Nous agissons aussi dans la rue auprès des populations. Nous avons créé et faisons vivre un « Labo féministe » au sein de notre association qui anime la réflexion collective.

Voici quelques unes de nos positions / revendications réaffirmées et d'autres marquées par l'actualité.

La Maison des Femmes

Dès 2013 la création d'une Maison des femmes fut inscrite dans le programme revendicatif de CATDP. Nous nous félicitons donc de la réalisation de celle au sein du CHU, tout en constatant que l'équipe pluridisciplinaire qui l'anime manque cruellement de moyens.

Un appel aux dons et au mécénat privé, a été lancé afin de recueillir 1,4 M€ (vive la défiscalisation!!). Cette somme est nécessaires à la construction de nouveaux locaux et au développement des actions de la Maison des femmes en direction des femmes avec un accès gratuit et ouvert à toutes.

C’est scandaleux ! La lutte contre les violences faites aux femmes pour leur reconstruction ne peut, en effet, être fondée sur la « charité » mais sur une prise en charge sociale avec des financements publics !

Face à l'urgence sociale, il faut aller plus loin

  • Refuser que des familles, enfants, adultes dorment à la rue.
  • Développer les accueils (nuit et jour) de femmes de tous les âges et enfants, l'accès au logement pour une vie digne et sécure.
  • Permettre l’accès aux droits, à tous les droits, pour que chacun(e) puisse se soigner, se former, travailler, faire face aux dépenses quotidiennes, accéder à la culture.
  • Créer et animer, partout des lieux de vie sociale collective, renforcer ceux existants comme dans les centres sociaux.
  • La prévention, l’éducation doivent accompagner ces ambitions.
  • Combattre les régressions voulues par les droites, des macronistes au RN : sur les retraites, le chômage, la loi immigration, l'implantation et le financement d'écoles sous contrat qui promeuvent l'homophobie, le mouvement prolife, le « séparatisme »…
  • Combattre aussi les pressions et dérives sectaires, religieuses qui contribuent à l’oppression des femmes et des violences qu’elles subissent dans les espaces publics et privés.

Pour cela, nous réaffirmons l’urgence de :

  • DONNER LES MOYENS AU FONCTIONNEMENT de la MAISON DES FEMMES
    DÉJÀ CRÉÉE. Les services de l’État et les collectivités doivent apporter les 1,4 M€ nécessaires aujourd’hui à la Maison des Femmes. Pour rappel, les subventions publiques annuelles à l’aéroport et Ryanair sont de 2,5 M€ !
  • ÉLARGIR LE PROJET DE MAISON DES FEMMES à des lieux d’accueil (nuit/jour) inconditionnels pour l’accès aux droits, des activités éducatives et culturelles, des actions collectives.
  • UN PLAN AMBITIEUX DE CRÉATION DE D’HÉBERGEMENTS D’URGENCE ET
    DE LOGEMENTS PÉRENNES pour les femmes et familles victimes de violences et / ou à la rue.
  • UN RENFORCEMENT DU SOUTIEN AUX ASSOCIATIONS qui agissent auprès des femmes et avec elles, pour leurs droits, leur liberté de choix, leur dignité et intégrité physique.
  • RENFORCER LA PRÉVENTION ET L’ÉDUCATION à l’école, avec du temps et de la formation pour les enseignant.es, dans les lieux éducatifs, en soutenant les associations qui font déjà un travail remarquable avec peu de moyens et de reconnaissance.
  • SUPPRIMER TOUS LES PANNEAUX PUBLICITAIRES IMPLANTÉS DANS L’ESPACE PUBLIC. Ces panneaux vendent les corps des enfants, des femmes et des hommes, ils valorisent la consommation excessive et consomment de l’énergie inutilement, en éclairage et mécanique.
  • LUTTER CONTRE LA PORNOGRAPHIE EN LIGNE
  • RESTER VIGILANTS ET RÉACTIFS pour défendre les droits à la contraception et à l'avortement. Le texte constitutionnel adopté par l'Assemblée a exclu le terme de « droit » et laisse la responsabilité au législateur de « réguler » l’accès à l'avortement sans remettre en cause la clause de conscience.........
  • EXIGER UN CONTRÔLE DE TOUTES LES ÉCOLES PRIVÉES SOUS CONTRAT les établissements scolaires Averroès à Lille* et Stanislas à Paris ne sont pas des exceptions !
Texte de positionnement réalisé et validé par les adhérent.es de l’association
C’est Au Tour(s) Du Peuple
Tours, février 2024